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Il y a 25 ans, le cadavre calciné du journaliste d’investigation Norbert Zongo a été retrouvé en plein milieu d’après-midi d’un 13 décembre 1998, sur la route nationale 6, près de Sapouy, dans le sud du Burkina Faso. Au Cameroun, Martinez Zogo était porté disparu depuis le 17 janvier 2023 avant que son corps ne soit retrouvé aux environs de la localité Soa, à la périphérie nord de Yaoundé le 22 janvier au matin. Ces deux morts macabres ont un point en commun : le journalisme.
Alors que plusieurs associations de journalistes dénoncent un « assassinat », une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce énième décès dans des circonstances troubles d’un journaliste en Afrique.
Directeur général de la radio privée Amplitude FM, Zogo animait « Embouteillage », une émission quotidienne très suivie dans la capitale camerounaise et diffusée du lundi au vendredi. Le seul crime de ce journaliste engagé a été de dénoncer des affaires de corruption, n’hésitant pas à mettre en cause nommément des personnalités importantes.
Le gouvernement a ouvert une enquête pour retrouver « les auteurs de ce crime odieux, inqualifiable et inadmissible ». Toute la classe politique de l’opposition a manifesté son indignation. Le député de l’opposition du Social Democratic Front (SDF), Jean-Michel Nintcheu, a dénoncé dans un communiqué un « crime » qui « ne saurait rester impuni ».
Auteur de plusieurs enquêtes sur la mauvaise gouvernance sous le régime du président Compaoré, Norbert Zongo était lui aussi un journaliste d’investigation reconnu et était à la tête de l’hebdomadaire « L’Indépendant ». Son assassinat, jamais officiellement élucidé, est resté dans la mémoire des Burkinabè.
