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Afrique: ces élections coûteuses qui plombent l’économie du continent

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Des échéances électorales sont en cours dans plusieurs pays du continent. Des processus électoraux qui se révèlent généralement budgétivores pour l’Etat mais aussi pour les partenaires en développement.

A l’ère du numérique, le recours à l’informatique dans l’organisation de ces élections qu’elles soient  locales, municipales, législatives ou présidentielles, coûte extrêmement cher. D’énormes budgets engloutis dans ces processus, un véritable gouffre pour l’économie dans un continent où les défis sont immenses.

Pour illustration, 16 milliards de F CFA seront débloqués pour les élections législatives prochaines au Sénégal, 483 millions de dollars pour les élections présidentielles et législatives de fin 2017 en RD Congo,  30 milliards de F CFA dépensés en 2015 pour le compte des présidentielles en Côte d’Ivoire, 38,809 milliards F CFA pour les présidentielles de 2016 au Niger et près de 15 milliards de F CFA  pour les présidentielles de la même année au Bénin.

Le contraste est que que ces milliards de francs qui sont injectés dans l’organisation de ces scrutins, lesquels sont parfois sources de conflits: une mascarade électorale avec son corollaire de malheureux événements post électoraux, soldés par des centaines de blessés et des pertes en vies humaines.

A analyser de plus près, plusieurs raisons expliquent cette situation qui terne l’image de l’Afrique. D’emblée, il faut noter qu’il y a une crise de confiance entre les Africains et leurs dirigeants, notamment entre pouvoir et opposition. Des élections organisées par le parti au pouvoir sont automatiquement perçues comme jouées d’avance.

Ce qui justifie la mise sur pied des organes comme  la CENI, la CEI la CENAP ou encore la CENA. Une fois ces organes mis en place, le tout premier réflexe c’est d’en mettre plein les poches dans la mesure où ils ne sont pas permanentes dans bien des cas.

L’on assiste de facto à une dilapidation du bien public de tout genre: des salaires et indemnités mirobolants aux membres, le recrutement des membres des partis politiques à grands frais pour des opérations de recensement ou de distribution de cartes d’électeur.

D’autres dépenses comme la location de véhicules, souligne Bénin Infos Monde, la confection des bulletins de vote, souvent surfacturées, en rajoutent  à la note. L’autre aspect est que les opérations de révision du fichier électoral sont reprises à chaque élection. Et de façon cyclique, les caisses de l’Etat sont siphonnées par la classe politique africaine.

Or, en Europe, des consultations similaires sont organisées par le ministère de l’Intérieur. L’ambition est de minimiser les coûts des élections. Un sort bien triste pour un continent d’avenir, un continent engagé sur la voie du développement.

Plus d’informations sur cette cartographie détaillée de Jeune Afrique

Photo: Jeune Afrique




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