Si les États-Unis jouent un rôle important dans l’aide au développement en Afrique, la Chine s’impose également comme un acteur incontournable. Entre 2013 et 2023, Pékin a injecté des sommes colossales dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, renforçant ainsi son influence économique et diplomatique.
Les principaux bénéficiaires de l’aide chinoise en Afrique
Depuis plusieurs années, la Chine adopte une stratégie de positionnement sur le continent, notamment à travers des investissements dans les infrastructures, des prêts concessionnels et l’aide au développement. Ce soutien s’est intensifié avec le recul de l’influence occidentale, notamment celle des États-Unis et de la France dans des régions comme le Sahel.
Parmi les pays ayant bénéficié des plus gros financements chinois entre 2013 et 2023, on retrouve :
Rang | Pays | Montant de l’aide |
---|---|---|
1er | Ghana | 311 millions de dollars |
2e | Zimbabwe | 308 millions de dollars |
3e | Tanzanie | 302 millions de dollars |
4e | Soudan du Sud | 275 millions de dollars |
5e | Zambie | 242 millions de dollars |
6e | Éthiopie | 236 millions de dollars |
7e | Mozambique | 222 millions de dollars |
8e | Niger | 217 millions de dollars |
9e | Cap-Vert | 213 millions de dollars |
10e | Namibie | 195 millions de dollars |
Une aide en constante évolution
Entre 2003 et 2015, l’aide chinoise à l’Afrique est passée de 631 millions à 3,14 milliards de dollars. Après une baisse à 2,37 milliards en 2016, liée à un ajustement de la politique d’aide, elle a de nouveau atteint 3,01 milliards en 2023. Sur la période 2013-2018, 45 % de l’aide étrangère chinoise a été allouée au continent africain.
Une aide sans conditions politiques
Contrairement aux bailleurs occidentaux, qui conditionnent souvent leur aide à des critères de gouvernance ou de démocratie, la Chine privilégie des accords économiques basés sur des échanges ressources-infrastructures. Elle évite également toute ingérence dans les conflits internes de ses partenaires africains. Cette approche pragmatique, bien que critiquée, séduit de nombreux pays, qui y voient une alternative aux modèles d’aide traditionnels.