Le vent de la xénophobie souffle à nouveau en Afrique du Sud. Le 02 septembre dernier, une manifestation des chauffeurs-routiers visant des étrangers a engendré une vague de violences et de pillages. Armés de gourdins et de pierres, plusieurs magasins dont la plupart sont tenus par des commerçants étrangers ont été pillés voire incendiés. Une scène qui conduira à l’arrestation de plusieurs personnes.
En effet, les sud-africains seraient en rogne contre les entreprises qui préfèrent employer les étrangers au profit des autochtones. Le peuple sud-africain a faim mais il reste à la maison, alors que des entreprises du pays préfèrent employer des étrangers payés moins cher.
Même si les autorités sud-africaines dénoncent les violences qui relevaient davantage de la “criminalité” que de la “xénophobie” ou encore le fait que “la xénophobie sert d’excuse”, les représentants des étrangers visés montent au créneau, rapporte l’AFP.
Pour le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama, il est temps que ces actes s’arrêtent, a –t-il réagit face aux scènes de pillages de lundi contre des magasins de ressortissants de son pays. “Ça suffit ! Nous allons prendre des mesures”, a-t-il lancé sur Twitter, dénonçant “l’inefficacité” de la police sud-africaine.
Les violences ont continué cette nuit du lundi, il a fallut des sommations, des tirs de balles en plastiques pour disperser la foule du township d’Alexandra à Johannesburg. Jusqu’à quand ces violences? Les étrangers s’interrogent.
L’Afrique du Sud serait d’après notre source, le théâtre régulier de violences urbaines qui visent souvent les communautés immigrées, accusées d‘être responsables des difficultés de son économie et de son taux de chômage record (29 %).