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Afrique: les regrets de Vincent Bolloré !

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La mise en examen de Vincent Bolloré, le 25 avril dernier, par la justice française, continue de défrayer la chronique. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe tant le PDG du groupe éponyme paraissait intouchable. Si l’affaire captive les médias, c’est bien parce que le milliardaire breton joue un rôle de premier plan dans le milieu économique.

En Afrique où il fait souvent l’objet de controverses, il est présent dans 46 pays. Mais les méthodes du puissant homme d’affaires font débat. Au point de s’attirer les remontrances de la justice.

Cette fois-ci, le français est soupçonné de corruption dans l’attribution à son groupe des concessions portuaires de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée). Habituellement taiseux, le sexagénaire est revenu sur l’affaire par le biais d’une tribune publiée dans le Journal du Dimanche (JDD).

Dans les colonnes de l’hebdomadaire français, Vincent Bolloré conteste et se défend de tout acte irrégulier. Dans ce bulletin, le natif de Boulogne-Billancourt fait étale d’une déception. Mieux, l’homme semble y vider son sac. Au point de se demander s’il ne devrait pas « abandonner l’Afrique ».

« Proche du moment où je vais tirer ma révérence après bientôt quarante ans à la présidence du groupe dont je porte le nom (…), je m’interroge sérieusement : faut-il abandonner l’Afrique ? (…) Faut-il encore investir en Afrique ? Le développement de salles de cinéma que réalise Vivendi dans des pays qui n’en avaient plus depuis trente ans, le développement d’expériences d’électrification grâce aux technologies exceptionnelles de nos batteries, vont-ils être considérés comme des cadeaux ayant une finalité corruptrice ? Toute embauche peut-elle être requalifiée comme un service rendu ? », s’interroge le PDG.

En parcourant les lignes de sa tribune, Bolloré semble en avoir gros sur le cœur. Exposant les raisons qui l’ont poussé à investir massivement sur le continent des années durant, le milliardaire vit mal les nombreuses accusations portées sur ses méthodes. Amer, la dixième fortune de France (selon le Magazine Forbes) se dit victime d’une chasse aux sorcières.

« Quand je vois la chasse aux sorcières organisée contre nos agissements dans des plantations qui ne nous ont jamais appartenu et où nous n’avons aucun employé… Qu’on y montre même dans un reportage un garçon présenté comme un de nos employés – ce qu’il n’est pas – et ayant 14 ans, qui, quelques mois après, présentera son état civil démontrant qu’il avait près de 18 ans… Et qu’aucune ligne ne sera écrite pour rétablir cette vérité… Je me demande vraiment : faut-il abandonner l’Afrique ? », écrit Vincent Bolloré.

« Je pose cette question sans vouloir polémiquer. Mais c’est un sujet tellement sérieux ! Et j’ai réalisé au cours de ces derniers jours que ce que nous faisions en toute bonne foi depuis longtemps, vu à travers le prisme d’un continent africain considéré comme dirigé par des équipes sans foi ni loi, était le terreau d’une suspicion légitime », poursuit-il.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les économistes du continent scrutent et commentent cette tribune de l’industriel français. Si certains ont pris le contre-pied des regrets de Bolloré, une partie de l’opinion trouve que l’homme est blessé.




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