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Ahmed LAHKIM : « Crise actuelle : accélérateur d’un renouveau européen »

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Qui aurait pu croire qu’un simple mécontentement causé par la hausse du prix du carburant aurait bouleversé le débat social en Europe ?

C’est ce qu’ont créé les gilets jaunes, un mouvement spontané qui perdure, non seulement en France mais dans plusieurs pays d’Europe. Nos dirigeants se trouvent dans une impasse face à des citoyens qui réclament des réponses concrètes et quasi immédiates à leur perte de pouvoir d’achat. Il serait imprudent voire même négligent de croire que ces vagues de manifestations ne sont qu’une phase passagère dans l’histoire de toute nation, les français comme tous les autres citoyens d’Europe veulent être écoutés et pas seulement pour leurs revendications liées au pouvoir d’achat. C’est à ce moment où nous pouvons mesurer la sagesse de nos dirigeants, est ce qu’ils pourront voir au-delà du mouvement et être en mesure d’apporter des réponses en créant un nouvel idéal.

L’Europe peut elle encore faire rêver ?

“La lutte et la révolte impliquent toujours une certaine quantité d’espérance, tandis que le désespoir est muet.” Cette phrase de Baudelaire résume parfaitement la situation actuelle en France et en Europe. Si les français, suivis d’autres européens, ont choisi de manifester c’est parce qu’ils sont convaincus que c’est le seul moyen de faire entendre leur voix. Les conditions d’apparition du mouvement sont très révélatrices d’un malaise beaucoup plus profond, il n’est pas uniquement question de carburant ou de fiscalité mais de justice sociale, d’un nouveau modèle social. 

Dans le sillage des gilets jaunes, d’autres mouvements ont vu le jour pour défendre des causes beaucoup plus spécifiques. On peut évoquer le mouvement des lycéens pour l’écologie qui a pris de l’ampleur et a su s’imposer sur plusieurs continents. Les jeunes lycéens français se sont mobilisés pour défendre la cause du climat et pour transmettre leur voix aux dirigeants. Après qu’une pétition baptisée “L’Affaire du siècle” a pu rassembler plus de deux millions de signataires, ces revendications à caractère social ont pris une tournure juridique lorsque quatre ONG ont décidé de porter plainte contre la France pour inaction climatique. Le gouvernement est accusé de ne pas répondre à ses engagements en matière de climat et de ne pas élaborer de solutions concrètes face aux défis climatiques.

Il semble évident que les gilets jaunes représentent un mouvement déclencheur qui a permis de donner une impulsion aux autres mobilisations. Si ces mouvements se renforcent et perdurent c’est par ce que les citoyens sont  conscients des dangers qui menacent leur vie quotidienne, et qu’ils exigent de véritables solutions à court terme.

 Ce n’est ni par contagion ni par coïncidence que le mouvement s’est rapidement propagé en Europe, il est une continuité logique d’un sentiment longtemps partagé par la majorité des européens : Il y’a un réel essoufflement du fonctionnement des institutions européennes. Les intérêts de certaines multinationales ou grands groupes étant privilégiés au détriment du bien commun. Cette gangrène est probablement la principale cause du fait que l’Europe reste figée et n’a pas pu progresser dans son développement politique ou sur la scène internationale. 

Le citoyen européen se mobilise pour rappeler à l’Europe sont rôle premier : lui assurer la paix et la sécurité. Et aujourd’hui le citoyen européen se sent parfois menacé dans tous les aspects de sa vie, que ce soit sur le plan économique, ou social. Ce sentiment de fragilité est certainement accentué par le fait que notre modèle économique nous a forgé à être et exister surtout en tant que consommateur. Or  que devient un consommateur dont le pouvoir d’achat s’affaiblit ? 

Confrontée à un mouvement aussi global et grandissant, l’Europe en crise se trouve dans l’obligation d’écouter ses citoyens pour apporter des solutions nouvelles au cœur desquelles l’environnement serait l’axe principal, la base de toute réflexion  à la création de nouveaux métiers, à l’élaboration de nouveaux quartiers, à la mise en oeuvre d’une nouvelle politique agricole…..Il faut faire en sorte de regagner la confiance des citoyens en leur apportant une vision. L’Europe ne peut aller de l’avant sans ses citoyens, et ceux-ci doivent adhérer à un idéal commun qui ne soit plus purement économique.

UDLEF




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