BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / deux / Aimé Raymond Ngangue, cet « handicapé » qui ne jure que par le travail

Aimé Raymond Ngangue, cet « handicapé » qui ne jure que par le travail

Partagez ceci :

Il y a l’exception, il y a la règle. C’est ce qu’enseigne le parcours de l’entrepreneur mais handicapé, Aimé Raymond Ngangue. Ce dernier a su en un temps record, aller au-delà de son handicap et se propose même de former ses pairs afin qu’ils sortent de l’itinérance des métiers et la débrouillardise.

Pour apporter son appui aux autres, il a donc décidé de mettre sur pied  des séances de formation. La toute première a vu le jour en 2015 dans la localité de crash à Douala au Cameroun.  Dénommé TUBE PH (Tous Unis Pour Bâtir l’Entrepreneuriat des personnes handicapées), cette rencontre a permis de toucher 100 personnes socialement vulnérables.

« Ensuite nous avons initié un autre programme, Improve skills que nous poursuivons actuellement. C’est un programme de renforcement des capacités dans les métiers accessibles aux personnes vivant avec un handicap; e-commerce, gestion des ressources humaines avec l’institut professionnel des ressources humaines. Nous avons aussi le handi best business qui est en cours de maturation pour primer les initiatives et le handi café qui connait un écho qui est une plate forme d’échange avec les entreprises », explique Aimé avec une joie qui fait briller ses yeux dans leurs orbites.

Handicapé dès l’enfance

Raymond avait à peine un an lorsque les médecins ont diagnostiqué une polio malgré les  vaccins antérieurs qui lui ont été administrés. Il a grandi et son insertion sociale voire professionnelle n’a pas été facile.

« C’était difficile et aller à l’école était un gros challenge. J’ai dû commencer un peu tard vu que les écoles n’avaient pas des meilleures méthodes d’accueil dans mon entourage. Mais une fois le palier de l’école, j’ai commencé à évoluer jusqu’à la licence en sociologie économique », nous raconte-il.

«Certains m’évitaient de peur de me faire mal mais quand ils se rendaient compte que j’étais solide, on devenait de bons amis. J’ai eu de bons amis à l’école et beaucoup me disent aujourd’hui que je suis même un modèle pour eux », poursuit-il, avec beaucoup d’émotions.

Ne laisser personne sur le carreau

La finalité des actions de ce jeune entrepreneur qui  ne fait pas de son handicap, un frein à son progrès, est de parvenir à impacter la vie des uns sans oublier les autres.  C’est cet idéal qui l’a amené à créer l’association pour le développement de l’entrepreneuriat des personnes handicapées (Adephan).

Ne laisser personne sur le carreau signifie pour lui, amener chacun à valoriser ses potentialités. Tout est d’ailleurs question d’opportunités.  L’infatigable bénévole  fait aussi de la promotion de l’agriculture hors sol pour les personnes vivant avec un handicap.

Aujourd’hui cadre

Actuellement, il est cadre d’administration dans les services du gouverneur du Littoral au  Cameroun. Il avoue que cela a été difficile puisque l’appel à candidature ne tenait pas compte de personnes handicapées. « Au départ les personnes vivant avec un handicap ont été délaissées », précise-t-il.

Ce n’est qu’après des sittings que les dossiers on été réétudiés. L’un de ses avantages fut l’impact créé par son association Adephan. « Acceptons notre corps, notre physique comme un don de la nature et faisons avec lui. La rose a des épines, le lotus pousse dans la boue, donc avec notre handicap on peut faire l’extraordinaire aussi », telle est l’exhortation qu’il formule à l’égard de ses pairs.

 

 

 




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »