La Cour Constitutionnelle va-t-elle valider ou débouter les recours déposés par l’opposant Jean Ping? On ne saurait y répondre avec exactitude. En attendant que cette juridiction suprême se prononce vendredi 23 septembre sur la question, les Gabonais retiennent leur souffle
A Libreville, les commerçants s’affairent en effet à protéger leurs commerces. Certains vident même leur stock de marchandises, par peur que les pillages massifs ne se répètent, rapporte Jeune Afrique.
Dans les cliniques et hôpitaux du centre-ville ayant accueilli début septembre des blessés par balle, la peur d’une nouvelle vague de violences meurtrières est palpable.
Dans les Etats-majors des deux partis, l’on assiste à des déclarations par médias interposés.
Lors d’une conférence de presse mercredi, le porte-parole du gouvernent, Alain-Claude Bilie-By-Nze (photo), cité par le magazine panafricain, assurait que « des éléments indiquaient que de nouvelles violences se préparent ».
« Nous ne sommes pas dans un état d’esprit tel que nous arrêterons Jean Ping. Mais s’il franchit la ligne rouge, il sera arrêté », prévient-il.
Pour le camp Ping, pas question de dialoguer avec Ali Bongo qui se dit ouvert à toutes les discussions avec son adversaire.
« Comment envisager une rencontre si la vérité des urnes n’est pas rétablie ? », répondait le porte-parole de M Ping.
Dans la foulée, des voix s’élèvent pour rappeler à la France que sa place est clairement au côté des Gabonais en lutte pour un idéal démocratique, de manière affirmée et sereine. « Plus qu’un devoir, c’est une dette ».