Le parlement algérien a adopté en fin de semaine dernière, un projet de loi visant à assouplir et simplifier le régime juridique et fiscal du secteur des hydrocarbures. L’adoption de ce projet de loi a suscité une controverse dans le pays.
Le nouveau cadre juridique et fiscal vise à attirer de nouveau les investisseurs pour alléger le géant national des hydrocarbures Sonatrach, détenu à 100 % par l’Etat.
Pour motiver leur décision, les parlementaires soutiennent que les investisseurs étrangers se sont détournés du secteur. Mais l’opinion publique ne le voit pas de cet œil.
Les députés sont accusés de « brader » la richesse nationale aux multinationales, dans un contexte de contestation populaire massive du régime depuis neuf mois.
« L’exploration de nouvelles réserves pétrolières et gazières est devenue un impératif urgent pour l’Algérie, d’où la nécessité d’un cadre juridique adéquat », avait affirmé le ministre de l’énergie Mohamed Arkab début novembre lors de la présentation du projet loi aux députés.
Selon M. Arkab, seuls 20 % des appels d’offres ont trouvé preneurs depuis 2008.
Troisième producteur d’Afrique de pétrole et parmi les dix premiers producteurs mondiaux de gaz, l’Algérie a un besoin urgent de découvrir de nouveaux gisements pour pallier à de dangereux mouvements croisés de baisse continue de la production des gisements existants et de hausse de sa consommation nationale.