Le président de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’être lavé des accusations de favoritisme dont il fait l’objet depuis plusieurs mois. Akinwumi Adesina a été blanchi par une enquête interne, menée entre février et avril, et dont les conclusions viennent d’être révélées par Le Monde et Jeune Afrique.
Akinwumi Adesina ne souhaite pas réagir officiellement, le rapport l’innocentant n’ayant été communiqué qu’aux gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), renseigne par ailleurs RFI.
Mais ces conclusions ont fuité dans la presse et elles ont tout pour le soulager.
« Non fondées, non corroborées, non étayées », les accusations portées à son encontre sont balayées par l’enquête interne, menée par un administrateur japonais, président du comité d’éthique de la BAD, Takuji Yano, qui conclut que la plainte déposée contre Akinwumi Adesina « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ».
Aucune preuve
Plusieurs salariés de la Banque africaine de développement accusaient leur président de ne pas respecter les règles internes, de nommer des proches à certains postes et de favoriser les ressortissants nigérians. L’attribution douteuse de contrats était également pointée.
Mais c’est finalement aux « dénonciateurs » que l’enquête interne finit par faire des reproches, à commencer par celui de ne fournir aucune preuve et de vouloir rester anonymes.
Il y a tout juste un mois, sur RFI, Akinwumi Adesina dénonçait les motivations « politiques » de ces accusations.
Le président de la BAD pourrait briguer un second mandat en août prochain.