Dans un avis publié récemment, le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a qualifié la détention du constitutionnaliste Joël Aïvo d’« arbitraire » et a exigé sa libération immédiate.
Les experts de l’ONU estiment que son arrestation, son procès et sa condamnation pour « blanchiment de capitaux » et « atteinte à la sûreté de l’État » violent les droits fondamentaux et les normes internationales.
Le GTDA dénonce les conditions de détention inhumaines de Joël Aïvo, notant qu’il a été détenu dans une cellule surpeuplée, où il a contracté la Covid-19, et que les visites de sa famille sont restreintes à quelques minutes dans des conditions dégradantes. Ces traitements sont considérés comme des violations graves de plusieurs articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Les experts appellent le gouvernement béninois à aligner la situation de Joël Aïvo sur les normes internationales et à lui accorder des réparations. Ils rappellent que l’opposant, condamné à 10 ans de prison après la présidentielle de 2021, n’est pas le seul concerné : l’opposante Reckya Madougou a également été emprisonnée, malgré les précédentes demandes de libération du GTDA restées sans suite.