Face à la crise sécuritaire persistante en Haïti, marquée par la violence des gangs armés, plusieurs pays africains, dont le Bénin, ont exprimé leur volonté de venir en aide à ce pays des Caraïbes.
Le Bénin envisage ainsi de déployer 2000 soldats dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti. Toutefois, ce soutien militaire reste conditionné par une exigence posée par Cotonou, qui n’a pas encore été satisfaite.
Selon Bénin Web TV, le ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Adjadi Bakari, a confirmé que le Bénin reste déterminé à apporter son aide à Haïti, malgré la non-satisfaction de cette condition préalable.
Cependant, au vu de l’ampleur de la situation, le chef de la diplomatie béninoise estime qu’il faudra une mission purement militaire pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité de ce pays caribéen.
Ainsi, selon Bénin Web TV, le pays du président Patrice Talon « insiste sur le fait que ses troupes ne seront déployées que si le commandement est assuré par des militaires et non par des policiers, comme se fut proposé avec des policiers kényans ».
En clair, Cotonou souhaite que son contingent, constitué de militaires, soit placé sous le commandement des militaires et non des policiers.
« Cela ne s’est jamais produit nulle part dans le monde. Vous avez besoin de militaires pour commander des militaires », aurait déclaré le chef de la diplomatie béninoise dans une interview accordée au Miami Herald, selon Afrique sur 7.
Et jusque-là, cette condition n’a pas encore été satisfaite. C’est donc ce qui retarde jusqu’à présent, le déploiement des soldats béninois en Haïti.