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Bénin:  » (…) Talon ne finira pas son mandat », menace l’opposition

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Ecartés du scrutin du 28 avril dernier, les principaux leaders de l’opposition, face à la presse au lendemain des élections, ont donné un ultimatum au président Talon d’arrêter le processus électoral avant ce mardi soir au plus tard.

L’ancien président Thomas Boni Yayi a été clair: les élections 28 avril 2019 ont été tout sauf démocratiques.

 » Le scrutin du dimanche 28 avril 2019, est un scrutin illégitime, illégale, à cause de l’absence du consensus, de l’exclusion de l’opposition notamment par l’intrusion du certificat de conformité dans le processus électoral « , a-t-il estimé.

A l’en croire, Talon devrait passer sur leur corps s’il tient à poursuivre le processus.

« Le président possède tout l’arsenal juridique pour mettre fin à ce processus qui a réussi à diviser le Bénin et prendre le chemin de la voie consensuelle. S’il ne s’exécute pas, nous appelons le peuple à prendre toutes ses responsabilités. Talon marchera sur notre corps pour installer ses députés. Nous allons nous opposer jusqu’à la dernière minute. Nous sommes décidés(…) », a déclaré Yayi, qui évoque des taux de participation oscillant « entre 5 et 10% ».

Rosine et Nicéphore Soglo, Candide Azannaï, le représentant de l’Union sociale libérale (USL) de Sébastien Ajavon, en exil en France, ou encore Éric Houndété étaient eux aussi présents à cette conférence de presse qui s’est tenu à l’ancien siège de la Renaissance Bénin (RB), rebaptisé « siège de la résistance » 

« Le peuple a infligé à Talon un démenti cinglant, impitoyable. Je voudrais que le Président de la République comprenne que s’il ne veut pas écourter son mandat, il est indispensable que l’on ait de vraies élections. La balle est dans son camp. Si Talon continue comme ça, il ne finira pas son mandat », a alerté Nicéphore Soglo.

Et d’ajouter: « Il faut que monsieur Patrice Talon tire toutes les conséquences du rejet à plus de 96% de son projet néfaste, dictatorial, de nomination des députés à l’Assemblée nationale, qu’il renoue le dialogue avec l’ensemble de la classe politique à l’effet de trouver des solutions consensuelles pour la tenue effective des élections législatives, transparentes et crédibles dans un climat démocratique apaisé, dans l’unité, la paix et la cohésion nationale ».