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Bourbon: la société française éclaboussée par une affaire de corruption en Afrique

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Une affaire de corruption emballe la société française de services maritimes. La géante compagnie maritime aurait versé 3 millions d’euros de pots-de-vin pour minimiser ses impôts au Nigeria, au Cameroun et en Guinée équatoriale, relève Le monde.fr

Devant le tribunal correctionnel de Marseille lundi, ladite société et son état-major sont jugés pour « corruption d’agents publics étrangers » dans trois pays d’Afrique.

Tout remonte à une histoire d’une valise égarée et retardée lors d’un transfert à Roissy.

Selon Le Monde.fr, le 19 octobre 2012, les douaniers de l’aéroport de Marseille ouvrent un bagage en provenance de Lagos, au Nigeria. A l’intérieur, dans une trousse et entre l’armature et la doublure : 250 000 dollars (environ 191 000 euros, à l’époque) en liasses de billets de 100 dollars. Placé en garde à vue alors qu’il vient récupérer sa valise, Marc Cherqui, directeur fiscal chez Bourbon, livre des explications divergentes. Il prétexte d’abord que l’argent a été dissimulé à son insu, évoque ensuite une prestation compensatoire de 200 000 euros réclamée par son épouse, avec laquelle il est en instance de divorce. Puis finit par expliquer que ce pactole est le reliquat d’une commission versée pour le compte de Bourbon à des responsables de l’administration fiscale nigériane.

Cependant, l’enquête révèle plutôt, selon les magistrats, l’existence d’un « système de corruption organisé au sein du groupe Bourbon ».

« Le groupe n’est pas victime d’actes de pression ou de chantage à la taxe fiscale indue de la part des Etats africains, comme pourrait le laisser croire l’exploitation des stéréotypes habituels en la matière, mais il est en réalité animé d’une volonté effective et assumée de soustraction au paiement des impôts légitimement dus. », écrit Guillaume Cotelle, juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal.

Christian Lefèvre, son directeur général à l’époque s’est toujours à la thèse de corruption.

 « Bourbon ne commet pas d’actes de corruption, c’est interdit par sa charte », a déclaré.

Faut-il le souligner, il est reproché au groupe et à ses dirigeants d’avoir, en 2011 et en 2012, fait verser par ses filiales à l’étranger des pots-de-vin avoisinant un total de 3 millions d’euros : 150 000 euros au profit de deux inspecteurs fiscaux au Cameroun pour échapper totalement à un redressement fiscal de 11 millions d’euros ; 400 000 euros à un intermédiaire en Guinée équatoriale, pour ramener un redressement initial de 8 millions d’euros à 44 849 euros ; et, au Nigeria, 2,7 millions de dollars déboursés au profit de fonctionnaires pour ne payer que 4,5 millions de dollars sur le redressement de deux filiales, au départ fixé à 227 millions de dollars.




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