Au Burkina Faso, le gouvernement vient d’adopter un projet de loi portant amnistie de personnes condamnées dans le cadre du coup d’État manqué de 2015.
Selon le ministre de la Justice, les personnes concernées devront reconnaître les faits, bien se comporter et faire preuve d’engagement patriotique dans la lutte contre le terrorisme.
Les personnes concernées par l’amnistie seront désignées dans un décret à venir.
En 2015, un groupe de soldats issus de l’ex-régiment de sécurité présidentielle avait tenté de mettre fin à la transition en cours après la chute de Blaise Compaoré.
Suite à l’opposition d’une partie de l’armée et de populations, ce coup d’État avait échoué et plusieurs officiers, dont les généraux Gilbert Dienderé, et Djibril Basolé avaient été condamnés à des peines de prison ferme.
Un premier procès a eu lieu en septembre 2019, dont les jugements en appel se font toujours attendre.
Pour le ministre, la loi d’amnistie pourrait permettre de pallier à la lenteur de la justice et débloquer la situation.