Au Burkina-Faso, les habitants de Djibo, dans la province du Soum, ont de nouveau manifesté ce dimanche 15 septembre 2024 pour demander une meilleure protection. Hommes, femmes et enfants ont pris d’assaut les rues après une attaque armée survenue le 13 septembre dans l’un des quartiers de la ville, ayant causé la mort de trois personnes.
Selon des sources locales, les victimes ont été décapitées par des groupes terroristes. En réponse à cette violence, les habitants ont décidé de se regrouper autour du camp militaire de la ville.
« Les terroristes pénètrent dans la ville, tuent nos proches, nos femmes et nos enfants », déclare un manifestant, exprimant sa colère dans une vidéo. « C’est pourquoi nous sommes sortis pour exiger plus de sécurité. » Il insiste également pour que le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la transition, prenne en main la situation à Djibo.
Face à un ultimatum imposé par les groupes armés, des milliers de personnes ont fui leurs quartiers, emportant avec eux quelques effets personnels. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de désespoir, où les habitants fuient à pied ou sur des ânes.
« Les terroristes ont ordonné aux populations de se déplacer vers les secteurs 7, 8 et 9 de Djibo », explique un témoin sous couvert d’anonymat.
Cependant, plusieurs résidents précisent que ces secteurs sont sous contrôle des groupes armés depuis plus d’un an. Plutôt que de se rendre dans ces zones, les habitants ont préféré trouver refuge au camp militaire de la ville, où ils estiment être en sécurité.
Selon des sources locales, de nombreux habitants ont déjà installé leurs campements autour de la base militaire, où ils prévoient de passer la nuit.