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Burkina Faso : de la crise au théâtre

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Actuellement en crise politico-militaire, le Burkina Faso sera à l’honneur lors de la 32e édition des Francophonies en Limousin. Le rendez-vous intournable du théâtre francophone rendra également hommage à l’écrivain congolais Sony Labou Tansi. Africa Top Success vous propose un extrait une interview de la RFI réalisée avec Marie-Agnès Sevestre, directrice du festival.

Après le putsch militaire intervenu la semaine dernière au Burkina Faso, on pense d’abord aux questions militaires et politiques, ensuite aux citoyens, mais très rarement à la culture. Malgré le fait qu’il y a un an, une pièce de théâtre burkinabè avait pratiquement deviné la révolution d’octobre 2014.

Nous sommes souvent en mesure d’inviter des artistes qui jouent un rôle politique dans leur pays. On l’a bien vu pendant les événements du Burkina en octobre 2014. Pendant le soulèvement populaire, les artistes qui tenaient le Festival des Récréâtrales étaient dans la rue et dans les manifestations pendant la journée et le soir, ils étaient sur les plateaux de théâtre. Ils sont souvent très impliqués eux-mêmes dans des mouvements citoyens. La résonnance de la culture est importante. Il faut rester modeste, mais il y a quand même de grandes figures d’intellectuelles et de créateurs qui sont la fierté de ces populations et qui participent à leur côté à des mouvements démocratiques.

Sony Labou Tansi est cette année aussi au centre de la programmation. Sur l’affiche, pourquoi avez-vous mis en exergue cette phrase de lui : « L’Histoire fait mal au rire… » ?

Après les événements à Charlie Hebdo en janvier, le rire a eu très mal en France. Et l’Histoire retiendra sans doute cet horrible carnage, mais il y a la force du verbe, de la pensée, de l’humour, de la poésie en qui nous croyons. Et c’est une envie que nous avons envie de partager avec le public à Limoges.

Sony Labou Tansi est plus que jamais d’actualité avec une quinzaine de ses pièces qui vont être montées cette année. Vingt ans après sa mort, l’auteur est même en lice pour le prix Renaudot 2015 dans la catégorie essais avec Encre, sueur, salive et sang !

Nous n’avons pas choisi de monter une pièce de théâtre qui aurait été quelque chose de naturel pour commémorer les 20 ans de sa disparition. On est allé voir plutôt du côté des écrits politiques. Étienne de Minoungou du Burkina Faso présentera Sony, l’avertisseur entêté, des textes polémiques et politiques mis en musique. Et puis, nous avons confié à un jeune artiste brésilien, Marcus Borja, la possibilité de faire une création très « cabaret » à partir de poèmes inédits de Sony Labou Tansi, Le Chant des Signes, un spectacle musical au piano et à l’accordéon.




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