La situation sécuritaire au Burkina Faso inquiète plus d’un. Après le Quai d’Orsay qui a pratiquement interdit cette destination aux siens le déclarant dans la zone rouge, les institutions internationales se prononcent. Le Programme alimentaire mondial (PAM) craint les répercussions de cette crise sécuritaire sur la population burkinabè.
Le PAM a, rapporte africanews, alerté les pouvoirs publics ainsi que la communauté internationale sur les conséquences d’une telle crise, qui pourrait se rapprocher en peu de temps à celle que connaît la Syrie. Des milliers de personnes ont dû quitter leur foyer face aux attaques terroristes qui secoue le pays des hommes intègres depuis 2015.
« Une crise humaine dramatique se déroule au Burkina Faso et a bouleversé la vie de millions de personnes. Près d’un demi-million de personnes ont été forcées de quitter leur domicile et un tiers du pays est maintenant une zone de conflit.
Nos équipes sur le terrain constatent que les niveaux de malnutrition sont dépassés bien au-delà des seuils d’urgence – cela signifie que les jeunes enfants et les nouvelles mères sont au bord du gouffre. Si le monde veut vraiment sauver des vies, il est temps d’agir, maintenant », a laissé entendre David Beasley, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, d’après notre source.
Il urge de mettre en place des stratégies adéquates face à un Burkina Faso qui ressemble à peu près au Mali avec des répercussions assez flagrants.
Entre autres l’exploitation de l’inégalité, un nombre considérable de jeunes qui rejoignent des groupes armés, la traite d‘êtres humains, très régulière dans la bande du Sahel. « Nous ne voulons pas d’une autre Syrie », a clairement interpellé le PAM.