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Burkina : grosse polémique après une chanson contre le capitaine Traoré

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A peine sorti, le morceau « Tu parles trop » de l’artiste engagé ivoirien Fadal Dey, visiblement dirigé contre le capitaine Ibrahim Traoré, suscite de la controverse notamment au Burkina Faso.

Dans la foulée, son collègue burkinabè, Fidel Barro, dénonce pour sa part, une chanson qui « manipule et divise ».

Lire ci-dessous, sa publication :

Message de dénonciation de la chanson « Tu parles trop » de Fadal Dey

Je prends la parole aujourd’hui, pour défendre la cohérence, la vérité et l’esprit authentique du reggae, cette musique née pour libérer, unir et élever les peuples – et non pour les manipuler ou les diviser.

La récente chanson de l’artiste ivoirien Fadal Dey, intitulée « Tu parles trop », cible ouvertement le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Ce morceau, derrière des allures de critique engagée, verse dans une attaque personnelle, injustifiée et dénuée de fondement, contre un dirigeant qui incarne justement les valeurs fondamentales du reggae : la souveraineté, la justice sociale, le courage face aux impérialismes, et l’engagement au service des plus faibles.

Comment comprendre qu’un artiste qui, hier encore, saluait le leadership de Roch Marc Christian Kaboré dans une chanson dithyrambique, soit aujourd’hui dans une posture inverse face à un président bien plus engagé et résolument tourné vers la libération totale de son peuple ? Le reggae ne devrait-il pas saluer un tel engagement, au lieu de le torpiller ? La constance dans le combat est une preuve de sincérité. L’inconstance, elle, trahit souvent les calculs politiques ou les influences obscures.

Et ce n’est pas la première fois. Avant lui, Tiken Jah Fakoly, autre figure du reggae ivoirien, s’était laissé entraîner dans la même logique, avec sa chanson « Actualités », qui critiquait aussi le gouvernement burkinabè, alors même qu’il est l’un des rares en Afrique à oser rompre avec les chaînes néocoloniales. Ce glissement vers un reggae de convenance, orienté selon les intérêts ou les vents politiques du moment, est inquiétant. Le reggae ne doit pas devenir un outil au service des régimes, ni une arme contre ceux qui tentent de s’en affranchir.

Où sont donc passées les chansons qui parlent des vrais problèmes de nos sociétés ? L’accès à la santé, l’éducation, la jeunesse en détresse, l’exode rural, les violences faites aux femmes, la corruption enracinée dans nos systèmes ? Le silence des reggaemen sur ces sujets brûlants, pendant qu’ils choisissent de s’attaquer à un président qui lutte corps et âme pour son peuple, interroge et déçoit.

Fadal Dey, Tiken Jah, et tous ceux qui chantent le reggae ont une responsabilité morale. Le micro est une arme de construction ou de destruction. Ne le transformez pas en outil de discorde ou de calomnie. Revenez à l’essence même du reggae : dénoncer l’injustice, soutenir les peuples, éveiller les consciences – sans haine ni manipulation.

Car si aujourd’hui, critiquer un chef d’État révolutionnaire devient la norme, et fermer les yeux sur ceux qui oppriment devient la mode, alors nous devons nous poser une question simple mais cruciale : le reggae est-il encore au service de la vérité, ou est-il devenu un produit aux enchères des intérêts du moment ?

Je vous laisse méditer.

One Love, mais avec intégrité.

Pié Fidel BARRO




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