L‘épouse du président sortant burundais Pierre Nkurunziza, Denise Bucumi, a été évacuée de Bujumbura à bord d’un avion médicalisé dans la nuit de mercredi à jeudi vers Nairobi où elle a été hospitalisée, renseigne Africanews.
Selon l’Afp, la première dame a été transportée à bord d’un avion-ambulance Pilatus de l’ONG Amref, spécialisée dans les évacuations médicales.
Selon SOS Médias Burundi, un des derniers médias indépendants du pays, l’aéroport international Melchior de Bujumbura a été plongé dans le noir et tout le personnel éloigné du tarmac lorsque la première dame et sa délégation sont arrivés sur le tarmac pour embarquer à bord d’appareil.
Selon les sources interrogées par l’AFP, les versions divergent quant à la raison de cette évacuation médicale.
Un haut fonctionnaire burundais a assuré à l’AFP que Mme Bucumi avait été évacuée à Nairobi “pour se faire soigner car elle a attrapé le coronavirus”.
Mais un haut cadre de la présidence a démenti cette version, assurant que la première dame s‘était rendue à Nairobi pour de l’imagerie médicale en lien avec un ulcère.
“Ce n’est pas une évacuation médicale car elle n’est pas gravement malade (…) elle va revenir au pays très rapidement”, a-t-il insisté.
Aucune communication officielle n’a été donnée sur l‘état de santé de l‘épouse de M. Nkurunziza.
A Nairobi, une source au sein du ministère de la Santé ayant requis l’anonymat a elle aussi confirmé l’hospitalisation de Mme Bucumi, ajoutant que la première dame était “sous traitement” et présentait “des difficultés respiratoires”. Cette source a précisé qu’un test avait été conduit pour déterminer une possible infection au Covid-19.
Pierre Nkurunziza, un chrétien évangélique “born again”, et son épouse pasteur ont à de nombreuses reprises minimisé la gravité de la pandémie de nouveau coronavirus.
“C’est la bénédiction de Dieu qui est sur les Burundais (…) Toutes ces pandémies sont transmises à travers l’air, mais Dieu a purifié l’air du Burundi”, a-t-il déclaré jeudi au lancement de trois jours de prières organisées pour remercier Dieu d’avoir épargné le Burundi.