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Les femmes enlevées avaient organisé une marche en vue de s’opposer au paiement d’un « effort de guerre » imposé par les séparatistes.
Le 19 mai dernier, au moins 50 femmes ont été prises en otage par des combattants séparatistes armés. Les victimes avaient organisé une marche en vue de s’opposer au paiement d’un « effort de guerre » imposé par les séparatistes qui opèrent à Big Babanki, dans le département du Ngoketunjia, région du Nord-Ouest.
En représailles, les sécessionnistes ont décidé de kidnapper les femmes récalcitrantes. Dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, on peut voir des femmes assises à même le sol dans ce qui apparaît comme une pièce infecte. En commentaire de la vidéo diffusée, un homme menace de tuer les captives.
Pour financer la guerre, les combattants séparatistes procèdent au rançonnage et au racket. D’après des sources locales, les miliciens prélèveraient des montants allant de 30 000 à 5 000 FCFA par personne et 10 000 FCFA à 5 000 dans les zones pauvres.
Depuis 2016, la crise anglophone secoue les régions du Sud-Ouest du Nord-Ouest du Cameroun. En 2017, la crise a dégénéré en conflit armé entre les séparatistes radicaux et l’armée. Le conflit a déjà fait plus de 6 000 morts d’après des ONG internationales et quelque 700 000 déplacés internes selon l’ONU.
Essama Aloubou
