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Contre toute attente, les violences en zone anglophone au Cameroun ne sont pas prêtes de s’arrêter. Alors que certains pensaient la lutte terminée, suite à la condamnation à perpétuité des dix dirigeants séparatistes dont l’autoproclamé président ambazonien Ayuk Tabe, ces derniers viennent relancer les ambazoniens.
Dans une lettre signée, les leaders appellent les populations des zones anglophones à la persévérance dans la lutte pour l’indépendance de l’Ambazonie. Leur condamnation n’a visiblement pas refroidi leur ardeur.
« Le prononcé par le tribunal militaire de Yaoundé d’une peine de réclusion à perpétuité, le 20 août 2019 à notre encontre, constitue un atout majeur pour notre quête de restauration et non un échec », indique une partie de la lettre, comme le souligne 237actu.com.
Les leaders exhortent les autres séparatistes à considérer leur condamnation comme un facteur d’incitation qui mènera « sans aucun doute » à l’indépendance.
Pour rappel, depuis 2017, le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun (soit Cameroun britannique) réclamait leur indépendance. Des revendications corporatistes des avocats et enseignants en 2016 basculeront progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses insuffisantes du gouvernement camerounais, du refus d’ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme, de nombreux abus des droits humains par les forces de sécurité camerounais.
Une crise sans précédent voit alors le jour avec en 2018 l’auto proclamation de l’ingénieur informaticien Julius Ayuk Tabe, président de l’Ambazonie.
