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Cameroun : au moins 5 sénateurs décédés en un an

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Issus des rangs du parti au pouvoir et de l’opposition, ces parlementaires ont rendu l’âme sans avoir épuisé la moitié de leur mandat qui court jusqu’en 2025.

Le Senat camerounais est de nouveau en deuil. Le sénateur et chef traditionnel Madiba Songue vient de rendre l’âme. C’est ce qu’a fait savoir Marcel Niat Njifenji, le président du Senat dans un communiqué. Selon nos sources, l’octogénaire a rendu son dernier souffle vers midi hier à l’hôpital Laquintinie de Douala, des suites de maladie. A cause d’une santé instable, le 16eme Monarque du Canton Bakoko Wouri à Douala la capitale économique du pays, est revenu récemment d’une évacuation sanitaire en Turquie.

Cette disparition vient s’ajouter à un interminable carnet noir qui dure depuis le mois d’aout 2021 et qui a vu au moins 5 sénateurs s’en aller.

C’est d’abord le président de la délégation permanente départementale du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc), le sénateur Bernard Amougou qui   a rendu l’âme dans la nuit du 3 août 2021, des suites de maladie à Yaoundé. Agé de 69 ans, Bernard Amougou était le 12 avril 1952, il était enseignant (professeur de lettres), titulaire d’un doctorat en lettres obtenu à l’université Paris-XII Val-de-Marne (France). Ancien inspecteur pédagogique, il a occupé près de vingt ans durant, et dans plusieurs lycées, les fonctions de proviseur. Il était Chevalier de l’ordre de la Valeur. Sur le plan politique, Bernard Amougou était membre titulaire du Comité central du RDPC et chef de la délégation permanente départementale du Comité central du RDPC pour la Mvila. Auteur de l’ouvrage « La pensée politique de Paul Biya », il a tenté de clarifier et d’expliquer la pensée politique de Paul Biya.

S’en est suivi le décès du sénateur et avocat  Henry Kemende, sénateur du Social Democratic Front (SDF), l’un des principaux partis de l’opposition. Il  a été tué  dans la nuit du 12 janvier 2022 par des gens armés non identifiés à Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, l’une des deux régions peuplées majoritairement par la minorité anglophone du Cameroun.

Viendra ensuite le décès de Claude Kemayou, sénateur du RDPC parti en aout dernier des suites de maladie. Engagé et dévolu pour le parti au pouvoir, ses camarades avait  pleuré un grand soutien pour le parti au pouvoir dans le Littoral.

Le même mois, le sénateur Daikole Daissala quittait la scène à l’âge de 79 ans. L’ancien  ministre des Transports Dakole Daïssala était souffrant et interné au Centre hospitalier universitaire plus connu sous l’appellation de CHU à Yaoundé.  Né le 15 avril 1943 à Goundaye, dans département du Mayo-Kani région de l’Extrême-Nord. L’ancien ministre des Transports a fait son entrée dans l’administration publique en 1967, comme sous-préfet à Ngaoundéré. Il deviendra par la suite directeur général de la société des transports publics de l’époque (SOTUC) et y passe dix ans. En 1984 lors du coup d’État contre le président Paul Biya il a été arrêté et détenu 7 ans durant sans être jugé, ni inculpé. Il a été libéré en 1991 et a pris part aux élections législatives de 1992 avec son parti le Mouvement pour la défense de la république (MDR). Il a remporté six sièges et tissé une alliance déterminante qui a permis au RDPC, de garder la main au Parlement, avec une majorité courte, mais suffisante. Lui et plusieurs cadres de son parti ont été nommés au gouvernement.

Essama Aloubou




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