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Cameroun : de nouvelles preuves accablantes dans l’enquête sur la mort de Martinez Zogo

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Selon Reporters Sans Frontières, l’exploitation du téléphone de Jean Pierre Amougou Belinga, l’un des présumés commanditaires a permis de retrouver de nouveaux éléments à charge.

L’étau se resserre sur l’homme d’affaires camerounais Jean Pierre Amougou Belinga.

Selon Reporters Sans Frontières, « l’exploitation des téléphones portables et les auditions ont mis en lumière de nouveaux éléments à charge très lourds ».

« L’implication de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga se précise et l’étau se resserre autour du garde des Sceaux Laurent Esso, l’un des piliers du régime camerounais », lit-on dans un communiqué publié le  9 février par l’ONG.

Selon Reporters Sans Frontières qui cite des témoins, les témoignages des six membres du commando, principalement recrutés en dehors de Yaoundé, corroborent avec celui de Justin Danwe, le chef du commando accusé d’avoir assassiné le journaliste Martinez Zogo.

Les témoins indiquent que Jean-Pierre Amougou Belinga était présent sur la scène de crime.

Les enquêtes ont également permis de découvrir les traces d’un paiement de 35 millions de FCFA (environ 53 000 euros) qu’aurait fait parvenir Jean-Pierre Amougou Belinga à Justin Danwe.

Ces fonds auraient transité via le compte du colonel Etoundi Nsoé, ancien commandant de la garde présidentielle et responsable officieux de la sécurité privée de l’homme d’affaires dont il est également le beau-père.

Ce militaire à la retraite a été arrêté lundi à l’instar du patron du groupe de presse de J.P. Amougou Belinga, Bruno Bidjang.

Ce dernier se montrerait assez coopératif avec les enquêteurs. Une confrontation entre les deux hommes devait avoir lieu ce jeudi.

Enfin, RSF a recueilli, au cours de ces deux derniers jours, deux témoignages faisant état de menaces proférées par J.P. Amougou Belinga ou son entourage contre Martinez Zogo.

Dans un enregistrement audio consulté par RSF, le journaliste s’inquiétait dès le 9 janvier – une semaine avant sa mort – d’avoir été contacté par un homme “très proche de lui”. 

Ce dernier lui avait signifié que l’homme d’affaires “voulait en finir avec lui” ainsi qu’avec au moins huit autres journalistes camerounais. 

Joint par RSF, l’avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, l’ancien bâtonnier Charles Tchoungang, estime qu’aucune procédure n’a été respectée depuis le début de cette affaire.

Il dénonce avec colère une “enquête unilatérale”, des “perquisitions sans mandat”, un “dossier vide” et une “manipulation inacceptable de l’opinion publique”.

Essama Aloubou




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