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Selon un décret du premier ministre, les entreprises désireuses de faire dans l’activité de covoiturage doivent remplir un certain nombre de conditions, dont le payement d’une licence.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont révolutionné la mobilité urbaine. Un nouveau marché s’est crée. Pour régulariser ce marché, le Premier ministre vient de signer un décret pour mettre le cap sur l’activité de covoiturage. Désormais, les entreprises de ce secteur doivent verser une somme de 15.000 Fcfa au titre de la redevance correspondant à la catégorie S10 pour la délivrance des licences réservées aux services de transport des personnes par taxi via des plateformes mobiles. Elles doivent aussi payer 200.000 Fcfa représentant l’autorisation d’exercice desdites activités. D’après le même texte, l’autorisation de mener une activité de location de voiture ou de transport exceptionnel est subordonnée au versement de 50.000 Fcfa. Selon le gouvernement, ce décret s’adapte aux mutations du secteur, lesquelles n’étaient pas encadrées dans le précédent texte.
Le décret du premier ministre tombe alors que les chauffeurs de taxis se sont montrés intransigeant ces derniers temps des syndicats contre le service de covoiturage de l’opérateur russe Yango qu’ils accusent de faire du transport clandestin. Interroger par la télévision nationale au mois de Septembre 2022, Patrice Samen leader syndical des secteurs du transport estimait que Yango est dans l’illégalité, une situation qui cause un sérieux manque à gagner pour lui et ses collègues taximen. L’Etat a finalement tranché.
Malgré cette décision, une note produite par Yango , dit maintenir un dialogue constant avec toutes les autorités compétentes du pays au sujet de la régulation du secteur , tout en soutenant ’’ Leur vision d’un secteur des transports plus organisé et modernisé ’’ et Didier Theze, country manager de Yango auteur de ladite note de conclure ’’Yango est un service numérique. Nous ne possédons, ni ne louons un seul taxi. Par contre, nous nous associons à des sociétés de transport indépendantes locales pour aider les entreprises camerounaises à se développer. Nous leur permettons de renouveler leur flotte pour assurer des trajets plus confortables et encore plus sûrs aux Camerounais ‘’
Essama Aloubou
