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Cameroun: Ghislaine Bebom, la consultante en or !

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Des récompenses et distinctions à n’en plus finir. Ghislaine Nadège Bebom, consultante football notamment à la télévision nationale du Cameroun a été récompensée quatre fois en l’espace  de  dix mois. Les prix les plus récents lui ont été  décernés à cette ancienne footballeuse et entraîneuse devenue administratrice du football l’ont été le 1 er janvier 2018 à Amsterdam (Pays-Bas). Elle a regagné son Cameroun natal avec dans ses bagages le prix d’excellence du leadership féminin et le prix d’excellence du meilleur projet sportif. L’occasion pour Africa Top Sports d’aller à la découverte de ce crack au parcours marqué du sceau de l’excellence.

 Ghislaine Nadège Bebom n’arrête pas de collectionner les lauriers. Les derniers en date sont ces deux récompenses reçues  le 1er janvier 2018 à Amsterdam, aux Pays-Bas.  La  consultante média spécialiste du football  a reçu le prix d’excellence du leadership féminin et le prix d’excellence du meilleur projet sportif. Ils récompensent ses  travaux sur le développement et la promotion du football féminin au Cameroun. La Camerounaise a présenté un projet inscrit sur 27 pages et intitulé « viabilisation, féminisation et professionnalisation du football : particularités camerounaises avec l’environnement ».  Elle s’est retrouvée en finale d’une compétition qui regroupait au départ des milliers de concurrents. « Ghislaine a déjoué les pronostics », s’est exclamé le président du jury impressionné. Lors de la dernière étape elle s’est classée devant deux autres finalistes  de nationalité chinoise et américaine.

Sa soutenance a duré 3 heures 50 minutes. Soit trois fois plus de temps que les 1 heure 15 de la Chinoise et l’heure et demie de la candidate américaine. Les projets que l’analyste sportive a présentés  au jury de 25 personnes ne coûteront pas cher s’ils sont réalisés. Surtout, ils vont permettre, explique la lauréate,  « de viabiliser nos finances en  ce qui concerne la promotion du football féminin ».  La consultante de la télévision nationale camerounaise lors de la CAN féminine 2016 estime que les trophées qu’elle ramène d’Europe sont tout à fait mérités. Elle savoure littéralement cette autre reconnaissance internationale.  «Je ne vais pas dire que je rêve. Pour  moi,  c’est le fruit des efforts que j’avais tout le temps consentis. Et j’étais contente parce que pour une fois quand même au Cameroun je pensais avoir accompli quelque chose d’extraordinaire. Vous savez que dans votre pays peut-être que vous n’êtes pas très bien comprise ou peut-être que les gens ont du mal à vous comprendre ». Ce n’est pas pour autant que Ghislaine Bebom méconnaît l’apport de ses compatriotes dans ses succès.

Le 10 janvier 2018, soit quelques jours après son retour de Hollande, elle a réuni à Yaoundé des acteurs du domaine du sport, la presse, des membres de sa famille et leur a adressé  ses remerciements pour l’ensemble de leurs actions en sa faveur. L’occasion de présenter à « la chaîne du mouvement sportif » local tous les lauriers glanés depuis l’an 2000. L’on dira de ce point de vue que, 2017 a été une année particulièrement faste pour cette diplômée de chimie.

Ghislaine Bebom2

Une consultante percutante !

Yaoundé  reçoit à Abidjan en Côte d’Ivoire le trophée du « meilleur analyste sportif d’Afrique ». Il lui est décerné par une organisation dénommée « diaspora africaine mondiale ». La consultante de la télévision nationale camerounaise est récompensée pour son travail au cours de la Coupe d’Afrique des nations de 2016. Il y a ensuite le prix SESCO 2017 du meilleur analyste de sport qu’elle reçoit le 19 décembre 2017 à Yaoundé. Avant tout ceci il y a eu en 2010 le prix de meilleure femme de développement des projets remis par Antoine Gérard, le président de l’association Amitié France-Cameroun. En 2015, l’antenne  de la capitale camerounaise Sky one radio lui décerne le prix du « meilleur débatteur ».  L’on ajoutera à ce palmarès le prix du meilleur enseignant de son établissement, le  lycée bilingue d’application, glané lui aussi en 2015.  

Les distinctions reçues ont érigé Ghislaine Bebom au rang de modèle. L’ancienne étudiante de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) du Cameroun goûte avec une certaine gourmandise aux fruits de la célébrité.  « Je pense que ces distinctions ont créé un certain déclic. Il est vrai que les gens avaient déjà de l’estime mais elle a encore grandi. Cela me permet de savoir que dans un domaine aussi patriarcal et aussi hermétique que le domaine du sport, la femme  a également sa place. Ça me ravit davantage parce que je deviens comme un modèle. Je m’inscris dans le Panthéon de la mémoire collective aujourd’hui où à chaque coin de  rue les gens me reconnaissent. Ça fait du bien,  c’est une fierté ». Face aux micros, cette femme de caractère en impose par sa parfaite connaissance du football.

Elle n’hésite pas à dénoncer les travers qui perturbent la saine pratique de cette discipline et globalement dans le sport au Cameroun. « Je suis la bouche de ceux qui n’ont pas de bouche. Je suis aussi un repère d’excellence. Je veux dire aux jeunes que je réussis avec les moyens de ma politique. Même si on est dans un environnement clos, hostile et même hermétique avec le contenu, la substance et la détermination que vous avez, vous pouvez bousculer les lignes et écrire votre destin sans avoir à tremper la main à gauche ou à droite », clame cette féministe assumée qui dit « défendre d’abord la femme dans sa globalité ».

Une enfant du foot               

Ghislaine Bebom aura passé toute sa vie dans le sport. C’est son oncle Dagobert Moungam, ancien défenseur des Lions indomptables du Cameroun qui lui montre ma voie. Il l’emmène régulièrement voir des matches de football. C’est lui qui l’amène à jouer  au foot dans les rues avec les garçons à l’âge de 6 ans. A 14 ans, cette mère de famille devient capitaine de l’équipe de son établissement scolaire, le Collège de la Retraite, à Yaoundé. Dans le même temps elle faut ses débuts dans le championnat civil sous les couleurs de Fc Zurich de Yaoundé. Elle va taper dans l’œil du sélectionneur national et père du football féminin camerounais Louis De Gonzague Atangana. Celui-ci la fait intégrer les rangs du Canon filles de Yaoundé. « Là-bas j’ai excellé. J’étais meilleure joueuse et meilleur buteuse », se souvient Ghislaine.

Tout en jouant, la jeune fille s’inscrit à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs). Elle veut devenir entraîneur. « Mes premiers pas se sont orientés en Guinée Equatoriale où j’étais sollicitée. J’aime souvent dire que ce pays est ma seconde patrie. Cela parce qu’il a grandement contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui. J’y passé une année. Je n’ai rien à envier à ceux qui sont au Cameroun comme coach ». Elle passera en tout un an dans ce pays voisin du Cameroun.Revenue au bercail, elle n’exercera pas longtemps. « J’ai été déçue par l’environnement et j’ai abandonné. Je ne supportais pas par exemple l’ingérence de mes employeurs, les présidents de clubs. J’ai tôt fait de changer et de m’intéresser au management du sport », confie cette passionnée de sport. Qui choisissait là une voie différente de celle que lui indiquait son père Damien Bebom.

Lui la préférait médecin, mais a dû se résigner à accepter le choix de sa fille. « J’aurais été médecin ce n’est pas sûr que j’aurais eu une même carrière, une même orientation. C’est sûr que j’aurais été un meilleur médecin, mais je n’aurais pas eu cet atout-là de l’international. Mais aujourd’hui, je suis fière des réalisations que j’ai pu faire. J’ai pu également avoir l’estime de mes parents en leur faisant voir qu’ils avaient une idée erronée du sport. Aujourd’hui le sport fait ma fierté et également leur fierté parce que j’utilise toujours leur nom », dit-elle en saluant l’action de ce père qui lui a donné « une très bonne  éducation ». Ce papa modèle qui assistait et témoignait lors des réjouissances de début janvier 2017 ne sera  plus à ses côtés. Ghislaine Bebom est devenue  orpheline de père  le 19 février 2018.

Ecrit par Pierre Arnaud Ntchapda

 

 




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