Comme dans tous les pays africains où les chefs d’Etat ont duré au pouvoir, des mouvements de protestation finissent par naître. C’est le cas au Cameroun avec le mouvement « Tout sauf Biya en 2018 ».
Pour le promoteur, Narcisse Nganchop, « ce mouvement naît du constat de l’illégitimité de Paul Biya qui se décline en des hold-up constitutionnels, notamment en 2008. Depuis l’accession du Cameroun à l’indépendance le 1er janvier 1960, aucune élection libre, juste et démocratique ne s’est tenue. M. Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982 s’est toujours arrangé à être maître du jeu électoral ».
De quoi justement devrait s’inquiéter le régime Biya qui n’a pas tardé à réagir suite à cet affront. Narcisse Nganchop a été convoqué par l’Antenne opérationnelle de la Surveillance du Territoire située au Commissariat Central numéro 1 de Yaoundé pour « affaires le concernant ».
Le genre d’affaire le concernant ne lui sera signifié qu’une fois sa présence effective dans les locaux du commissariat. La convocation l’aviserait qu’en cas de défaillance, « il sera contraint par tous les moyens de droit » à se présenter à la police.
Soulignons que le 25 novembre dernier, Narcisse Nganchop et son mouvement annonçaient sur les réseaux sociaux la première réunion officielle dudit mouvement à Yaoundé en début de la semaine prochaine.
Serait-ce l’une des raisons de cette convocation ? Nul ne saurait le dire pour l’instant.