Selon plusieurs sources un mandat d’amener aurait été délivré en fin de semaine contre Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire General à la Présidence de la République camerounaise, qui avait refusé de déférer à une convocation du procureur.
L’information tourne en boucle au Cameroun. Selon plusieurs sources, un mandat d’amener a été émis jeudi dernier à l’encontre de Ferdinand Ngoh Ngoh, le « tout puissant Secrétaire General de la présidence de la République ». Le document signé d’Annie Noëlle Bahounoui, la présidente du Tribunal Criminel Spécial (une juridiction spéciale qui s’occupe des détournements de plus de 50 millions), a été, selon nos sources, transmis à la présidence de la République.
Selon le lanceur d’alerte Boris Bertold, ce mandat fait suite au refus de Ferdinand Ngoh Ngoh de déférer à une audition au Tribunal Criminel Spécial (TCS), le mardi 18 octobre 2022. Une audition qui avait pourtant été prescrite par Paul Biya, le président de la République. Celle-ci est relative à l’enquête sur le scandale de la gestion des fonds Covid 19. Plusieurs ministres qui ont été auditionné dans le cadre de cette enquête par les éléments du TCS, ont affirmé avoir exécuté les instructions du Secrétaire General de la présidence de la République.
Si le mandant d’amener de Ferdinand Ngoh Ngoh a été notifiée à la fois au ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, à Galax Etoga, patron de la Gendarmerie et à Martin Mbarga Nguele, patron de la Police, l’on continue de se demander qui des trois fera exécuter ce mandat d’amener. Le fait étant que les trois hommes sont réputés être proches de Ferdinand Ngoh Ngoh qui exerce une certaine influence sur eux.
Chez le procureur, Ferdinand Ngoh Ngoh doit répondre non seulement des malversations financières qui ont été commises « sur ses hautes instructions » et surtout d’un montant de 123 milliards déjà comptabilisés par cet audit pour le compte Ferdinand Ngoh Ngoh. Un montant qu’il aurait décaissé dans le cadre de la CAN 2019 où il pilotait la Task Force (structure logée à la Présidence de la République qui gérait les fonds du Covid-19 et des chantiers de la Can 2021 ».
Essama Aloubou