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Cameroun: le ras-le-bol des compagnies aériennes face au délabrement de l’aéroport de Douala

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Quinze transporteurs aériens opérant à l’aéroport international de Douala au Cameroun en ont après les responsables de ladite aérogare. Ces derniers, par le biais d’un courrier, ont interpellé le directeur général des Aéroports du Cameroun (ADC) pour lui faire part de leur mécontentement.

A l’origine de leur colère, la ringardise des bâtiments et équipements nécessaires au trafic aérien. La lettre adressée à Thomas Owona Assoumou, directeur général des Aéroports du Cameroun, et relayée par le journal local « Repères », est cosignée par de grandes compagnies aériennes.

l s’agit d’Air France, Brussels Airlines, Turkish Airlines, Asky, Ethiopian  Airlines, South African Airlines, Royal Air Maroc, Kenya Airways, Cronos, Ceiba, Transair Congo, Rwandair, Air Côte d’Ivoire et de Camair Co.

Elles y décrivent la vétusté de l’espace, l’obsolescence des équipements et la démotivation du personnel. La missive porte à la connaissance du DG leurs « vives préoccupations liées à l’état de la plateforme et à la prestation d’assistance qui y est délivrée ». Ces sociétés répertorient des récriminations liées à la maintenance de l’infrastructure aéroportuaire, à l’entretien des équipements et au traitement du personnel.

Au sujet de la maintenance, la correspondance indique que « le bâtiment est d’une saleté repoussante : peintures défraîchies, toilettes infréquentables, murs décrépits, faux plafonds sales ou manquants, travaux d’aménagement abandonnés, huisseries fatiguées, branchements électriques ou informatiques incohérent aux circuits inconnus, forêt inextricable de câbles extérieurs pendant le long des façades, climatisations absentes ou insuffisantes, matériel informatique et banques d’enregistrement sales ou mal entretenus, éclairages défaillants. »

A ce sombre tableau, ces compagnies ajoutent : « L’état des aires de service (galerie bagages, zones de stockages des conteneurs, voies de circulation du matériel au sol) est lamentable : revêtements dégradés, nids de poule, matériel abîmé. Ceci contribue à la dégradation des tarmacs pourtant récemment refaits. » Mais, pour les plaignants, les reproches liés à la maintenance du matériel de piste sont plus graves encore.

« Il ne se passe pas une journée sans panne ou manque de matériel », font savoir les transporteurs aériens. Selon eux, l’ensemble des équipements n’est pas entretenu de manière optimale. Les loaders perdent leur hydraulique de manière alarmante et les tarmacs gorgés d’huile n’ont plus la résistance initiale et se détériorent rapidement. Les chariots porte-conteneurs, en nombre notoirement insuffisant, et les porte-palettes présentent tous des défauts rédhibitoires : rouleaux manquants, retenues inexistantes, freins hors d’usage. Une brochette de problèmes qui ne rassure pas.

Sur le long chapelet de reproches, les compagnies égrènent des défaillances liées aussi au personnel. Des salariés démotivés face à une logistique et des locaux qui ne « leur permettent pas d’effectuer correctement leurs tâches ». Les arrêts maladie, l’absentéisme et la désertion des manutentionnaires et des assistants en piste sont relevés.

Face à cette triste image de l’aéroport de Douala, les compagnies aériennes déclarent qu’« il est urgent d’agir et de procéder rapidement aux aménagements les plus pressants. »

Ce brûlot intervient moins de deux ans après la fermeture du même aéroport qui, durant plusieurs semaines, devait enregistrer des travaux de rénovation. A un an de la Coupe d’Afrique des nations 2019 que le Cameroun accueille, ces dénonciations ne sont pas de nature à rassurer.




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