BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Pays / Afrique Centrale / Cameroun / Cameroun : l’école des enfants « traumatisés par la guerre »
Crédit Photo : Lemonde

Cameroun : l’école des enfants « traumatisés par la guerre »

Partagez ceci :

Difficile parfois de reprendre le chemin de l’école. Longtemps privés de classe en raison du conflit indépendantiste anglophone au Cameroun, des élèves réfugiés à Douala tentent de reprendre le court normal de la vie dans une école « clandestine ».

Ce conflit oppose les séparatistes qui luttent pour l’indépendance de cette partie du pays et l’armée camerounaise. Plus de 3 000 personnes ont été tuées, selon des ONG internationales. Près de 700 000 autres ont été forcées à fuir. Dans un rapport paru en 2019, le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) comptabilisait plus de 600 000 enfants privés d’éducation à cause des combats.

« Une situation qui a poussé Bernard à « agir pour ces oubliés ». Originaire du Nord-Ouest, cet homme âgé de 44 ans vit à Douala, capitale économique du Cameroun depuis plusieurs décennies. Il a été enseignant et directeur d’école pendant vingt ans. Lorsque la crise a éclaté, il a commencé à accueillir, comme de nombreuses autres familles vivant dans des zones francophones du Cameroun, des déplacés. Des cousins, des sœurs, des frères… Et beaucoup d’enfants dont il ne pouvait payer les frais de scolarité » relate lemonde.

C’est à partir de ses petites économies que cet ancien enseignant a construit cette école primaire et bilingue de six salles de classes, sans portes ni fenêtres pour la plupart. L’établissement n’a pas d’autorisation d’ouverture et est donc clandestin. Mais le fondateur qui ne veut pas que son nom soit cité par peur de fermeture sait qu’il apporte quelque chose de valeureux à ses enfants pauvres.

Le rêve de Bernard est de faire de ses petits déplacés « de futurs leaders ». Les statistiques partagées par les autorités éducatives régionales montrent qu’en janvier 2020 seulement 19 % des écoles publiques primaires et 17 % des écoles publiques secondaires étaient opérationnelles dans les deux régions du nord en crise.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »