Au Cameroun, de nombreux enseignants du supérieur ont déserté leur poste et ne se sont pas présentés lors du dernier recensement du personnel de l’État.
Dans un communiqué du 21 octobre, le recteur de l’Université de Douala a lancé une alerte à ce sujet. Un ultimatum de 15 jours a été donné à ces enseignants pour réintégrer leurs postes, faute de quoi ils seront considérés en absence irrégulière.
Cette situation survient alors que le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a déclenché une grève générale dans les universités publiques depuis le 16 octobre 2024. Les enseignants réclament notamment le paiement intégral des deuxième et troisième tranches de la prime de modernisation de la recherche.
Malgré une réunion entre le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et les représentants du Synes le 18 octobre, la grève n’a pas été suspendue. Selon le syndicat, près de 250 enseignants n’ont toujours pas reçu la deuxième tranche de la prime, et le taux de paiement de la troisième tranche reste faible. Les enseignants se disent prêts à reprendre le travail si leurs revendications sont entièrement satisfaites.