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Au Cameroun, soixante-dix neuf enfants enlevés lundi dans une école protestante de Bamenda ont été libérés. La fin d’un feuilleton qui a retenu beaucoup d’acteurs dans ce pays. L’annonce de cette libération a été faite par le ministre camerounais de la Communication.
“Tous les 79 élèves ont été libérés”, a déclaré Issa Bakary Tchiroma à la presse locale. Si aucune précision n’a été faite sur les conditions dans lesquelles cette libération avait été obtenue, elle constitue néanmoins un ouf de soulagement pour les proches qui craignaient le pire.
Ces enfants de la Presbyterian Secondary School de Bamenda avaient été enlevés avec trois membres de l’encadrement de l‘établissement dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun en proie à des troubles séparatistes.
En septembre dernier, un directeur d‘école a été assassiné, un professeur mutilé et plusieurs lycées attaqués le jour de la rentrée scolaire. Mais c’est la première fois qu’un tel enlèvement de masse se produisait au Cameroun.
Aux premières heures de l’enlèvement, dans une vidéo de 6 minutes, onze garçons d’une quinzaine d’années déclinaient un à un, en anglais, leur identité et indiquaient avoir été enlevés par les “Amba boys”, les séparatistes anglophones.
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, une crise socio-politique sans précédent s’est installée fin 2016. Elle s’est transformée fin 2017 en conflit armé. Des affrontements entre armée et séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s’y produisent quasiment tous les jours depuis plusieurs mois.
Les séparatistes ont décrété un boycottage des établissements scolaires, estimant que le système scolaire francophone marginalise les étudiants de la minorité anglophone du pays. Les attaques de séparatistes armés contre des écoles sont devenus nombreuses depuis le début du conflit.
