BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Country / Central Africa / Cameroun / Cameroun : quand le changement climatique dicte sa loi

Cameroun : quand le changement climatique dicte sa loi

Partagez ceci :

Alors que le pays fait face à de violentes inondations, l’on annonce une forte canicule dans les 10 régions du pays à partir du 10 novembre prochain.

Le Cameroun connait des intempéries sans précédent. Selon le bulletin d’alertes et de prévisions climatiques de l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) pour la décade du 1er au 10 novembre 2022, de nombreuses localités dans les 10 régions du pays présentent « une probabilité élevée d’enregistrer des températures maximales supérieures à la moyenne historique enregistrée à la même période de 1979 à 2018 ».

L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) indique que cette période sera marquée par des « situations de canicule » notamment dans l’Extrême-Nord et le Nord, avec des températures pouvant aller jusqu’à 40°C, alerte l’Onacc. Des records jamais atteints pendant cette période depuis 40 ans. Dans l’Extrême-Nord, l’Onacc indique qu’une attention particulière devra être portée sur certaines localités, en l’occurrence Maroua, Waza, Mora, Mindif, Bogo, Kousséri, Yagoua, Maga et Kaélé. Dans le Nord, la canicule va frapper de plein fouet les localités de Guider, Garoua, Poli, Touboro, Pitoa, Rey Bouba, Lagdo, Dembo, et Tcholliré.

Selon le Dr Anya Amvella, épidémiologiste, qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ces épisodes caniculaires vont avoir des incidences aussi bien sur l’environnement que sur la santé humaine. « Les vagues de chaleur constituent en général un problème de santé publique. Hormis l’assèchement des points d’eau, des chocs thermiques auxquels les personnes âgées sont les plus vulnérables, nous pouvons avoir les maladies de la peau (dermites), les affections respiratoires comme les bronchites et la grippe, les maladies oculaires, la méningite et même le choléra », a-t-il expliqué.

Cette annonce est faite au moment où le Cameroun traverse une série d’inondations.  Selon le bilan des inondations qui ont frappé la région de l’Extrême-Nord,  « le département a enregistré 20 600 ménages touchés, soit environ 47 500 personnes qui ont été lourdement impactées par les inondations ».

Depuis la mi-août en effet, d’abondantes précipitations ont provoqué des inondations dans 7 des 11 arrondissements que compte le depratement du Mayo Danai dans l’Extreme-Nord. « Nous avons environ 16 500 cases détruites dans les 7 arrondissements, notamment Yagoua, Kaï Kaï, Maga, Vele, etc. Nous avons plus de 2 000 ha de cultures détruites ».  En plus de cela on denombre 10 morts des suites de noyade.

Par ailleurs, des infrastructures socio-économiques ont été détruites. « Parmi les écoles qui ont été inondées, à date, huit restent encore difficiles d’accès. Le matériel didactique a été complètement détruit dans ces écoles-là », a déclaré le préfet.

Dans un rapport établi par le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU en septembre dernier, au 20 septembre, « plus de 37 000 personnes étaient affectées, dont environ 27 000 dans le département du Mayo-Danay, 9 000 dans le Logone et Chari, et 1 300 dans le Mayo-Tsanaga. Les populations sinistrées sont installées dans les familles d’accueil, dans les écoles ou dans des campements de fortune ».

Essama Aloubou




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »