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Cameroun : trois sociétés de recouvrement des droits d’auteurs se déchirent

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Les présidents des Conseils d’administration de ces sociétés ne trouvent pas un terrain d’entente sur la gestion des droits d’auteur des artistes de la de la catégorie B, art musical. Les trois sociétés s’arrogent chacune l’exclusivité du recouvrement des droits d’auteurs.

 Au Cameroun, trois présidents des Conseil d’administration des sociétés de recouvrement des droits d’auteurs se livrent une guerre sans merci. Il s’agit de  la Société civile camerounaise de l’Art musical (Socam) dirigée par Socam, Ndedi Eyango ; la Cameroon music corporation(CMC) de Sam Mbede et Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (Sonacam) de Ateh Bazore.

Pour mieux comprendre l’affaire, il faut remonter en 2020. Cette année,  le ministre des Arts et de la culture Pierre Ismaël Bidoung, par décision du 12 juin, avait  officialisé l’opération de recouvrement spécial, des arriérés de la redevance due au titre du droit d’auteur et des droits voisins, pour la période de 2005 à 2017. Cette mesure a fédéré autour de ce projet de recouvrement, la Sonacam, la Socam et de la Cmc, pour la circonstance et permis à l’issue, de collecter plus de 340 millions de francs Cfa. En août 2022, 685 bénéficiaires ont perçu leur droit, comptant pour la première phase des redevances.

Alors qu’il est attendu que les trois sociétés fédèrent les énergies pour parachever le processus de payement des droits d’auteurs aux artistes de la catégorie restante, les sociétés concernées se livrent plutôt depuis des semaines à une guerre sans merci. Accusations de malversations financières et d’usurpation de rôle, tout y passe et chacune des sociétés y va de sa stratégie.

Par une communication signée du président du Conseil d’ Administration de la Socam, Ndedi Eyango, datant du 20 octobre, les membres de cet organisme de gestion collective ont été conviés à une réunion le 25 octobre, à Douala. Au sortir de cette réunion,  un mot d’ordre de grève a été lancé avec la bénédiction de plusieurs employés réunis au sein des   associations de défense des droits des artistes musiciens et fournisseurs de la Socam. Les grévistes entendent protester contre  les malversations financières. Ils promettent de passer à la vitesse supérieure vendredi prochain.

De son coté, la Cameroon music corporation de Sam Mbede dit être la seule société à détenir l’agrément légitime. Selon Sam Mbende, c’est  la raison pour laquelle, de nombreux usagers leur font confiance jusqu’ici et ne signe de chèques qu’à leur ordre. Ses membres sont unanimes sur le fait que, c’est le seul organisme de gestion collective capable de sortir les artistes dans la précarité dans laquelle ils sont plongés depuis plus d’une décennie.

Dans toute cette guéguerre, le ministre de la Culture se frotte les mains. Certains le soupçonnent d’ailleurs d’être le bras caché qui attise toute cette guerre.

Essama Aloubou




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