Embourbé dans un scandale financier, Carlos Ghosn est , selon plusieurs sources, maintenu en garde à vue dans un centre de détention de Tokyo au Japon, au lendemain de son arrestation à la sortie de son jet privé. Le bâtisseur de l’empire automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, pourrait être démis jeudi de son poste de président du conseil d’administration de Nissan, qui a dénoncé son « côté obscur ».
Selon BFMTV, le parquet a confirmé que le dirigeant de 64 ans était détenu pour des soupçons de dissimulation de revenus. Selon un communiqué, Carlos Ghosn « a conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 ».
La même source relève que la somme de 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d’euros au cours actuel) a ainsi été déclarée aux autorités fiscales alors que Carlos Ghosn a, en réalité, perçu près de 10 milliards de yens sur la période, précise le parquet.
Il faut souligner que l’arrestation du patron de Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, pose de nombreuses questions au Japon, en France et dans l’ensemble du monde automobile. Alors que l’Etat français détient 15% du capital du groupe au Losange, l’interrogation majeure qui demeure est: quel avenir pour l’alliance ?
Face à cette situation qui n’arrange guère les pays concernés, un seul mot d’ordre s’impose à la fois aux autorités japonaises que françaises. Qu’il s’agisse du président français Emmanuel Macron ou du ministre de l’Industrie japonais Hiroshige Seko, « la stabilité de l’alliance doit prévaloir ».
En tout cas, la dégringolade demeure brutale pour Carlos Ghosn, qui s’avère être l’un des plus grands patrons d’industrie au monde.