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Carlos Ghosn: la France restera-t-elle insensible à son cri de détresse ?

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Comme tout citoyen français, n’a-t-il pas droit à une protection minimale? Il avait déjà appelé à l’aide, notamment peu avant sa seconde incarcération au Japon. Mais, le cri de détresse de Carlos Ghosn n’avait visiblement pas reçu d’écho favorable auprès du gouvernement français. Alors que Carole Ghosn, son épouse, exhorte Emmanuel Macron à intervenir davantage, le gouvernement français ne semble pas prêt à accéder à sa demande.

Au moment où les avocats de l’ancien PDG de Renault diffusaient une vidéo de leur client accusant des dirigeants de Nissan de “trahison”, rapporte le HuffPost, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a estimé que les interférences n’étaient pas souhaitables. Y compris pour l’accusé.

“Je ne suis pas sûr que les interventions politiques soient la meilleure manière de défendre les intérêts de Monsieur Ghosn. Il y a la justice, il y a le pouvoir exécutif. Les deux pouvoirs sont séparés et il est bon dans toute démocratie qu’ils restent séparés”, a déclaré le ministre de l’Économie sur France Info ce mardi 9 avril, toujours rapporté par la même source. 

“Nous veillons juste à ce que les droits de Monsieur Ghosn, comme citoyen français, soient respectés”, a prévenu Bruno Le Maire, reprenant la ligne officielle défendue depuis le début de l’affaire. 

Les Républicains ne savent pas quoi penser

A droite, les positions sont moins claires. “Je ne crois pas qu’on doive intervenir et faire des interférences”, clame Laurent Wauquiez, qui se dit plus que troublé par toutes les révélations de la presse au sujet de Carlos Ghosn.

Sur RTL, le président des Républicains doute de l’innocence de l’ancien grand patron. “Les révélations qu’on a, laissent quand même le sentiment de quelqu’un qui a fini par considérer que tout lui était permis et qu’il était en situation d’impunité”, a dénoncé le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.  

Au même moment sur France 2, le président du groupe LR au Sénat disait les choses très différemment. Le sénateur de Vendée a notamment demandé “que le gouvernement se mobilise”. “Est-ce qu’on supporterait un tel traitement judiciaire au Japon pour un autre Français?”, a demandé cet ex-lieutenant de François Fillon. Bruno Retailleau a aussi estimé que la France devait “une protection minimale à M. Ghosn comme à n’importe quel citoyen français”.

Le HuffPost





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