Les autorités centrafricaines ont annoncé, lundi, l’arrestation d’un ressortissant français en possession d’armes de guerre. Présenté comme un ‘espion’ ou un ‘mercenaire’ sur les réseaux sociaux et par certains médias, l’agent de sécurité est actuellement en garde à vue. Paris dénonce une « instrumentalisation » de l’affaire et pointe du doigt le rôle de la Russie, sans la nommer.
Selon le procureur général Éric Didier Tambo, l’homme de 55 ans a été appréhendé, lundi 10 mai, à son domicile par les hommes de l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB), une unité spéciale de la police centrafricaine. À son domicile, les enquêteurs auraient retrouvé « un véritable arsenal de guerre ».
Selon les autorités, l’homme se ferait passer pour un journaliste et serait connu pour avoir pris part en 2013 à la formation militaire de la Seleka, la coalition musulmane qui combattait l’ancien président François Bozizé.
Très rapidement, l’information est relayée par le Russe Valéry Zakharov, conseiller du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Sans mentionner la nationalité du suspect, celui-ci évoque « une énorme quantité d’armes et de munitions » et assure qu’une enquête est en cours.
Bientôt, les accusations de tentative de déstabilisation par la France fleurissent sur les réseaux sociaux.
Le suspect est présenté comme « un mercenaire » ou encore « un espion » chargé de fomenter un coup d’État ou même d’assassiner le président Touadéra.
Selon les photographies du passeport du suspect qui circulent sur Twitter, l’homme arrêté serait bien de nationalité française et s’appellerait Juan Rémy Quignolot.
Avec France 24