Comme chaque année, le magazine américain Forbes a publié le 1er février 2018 sa liste annuelle des milliardaires africains. Et comme depuis quelques années, c’est le géant Nigérian du ciment Aliko Dangote garde solidement la première place du classement. L’indétrônable Dangote !
Dans ce nouveau classement, ce n’est pas seulement Aliko Dangote seul qui s’est maintenu à sa place. On s’aperçoit que le top 5 est resté inchangé. Alors qu’ils étaient à 21 l’année dernière, les milliardaires africains sont passé à 23 cette année. Deux fortunes se sont ainsi ajouté à cette prestigieuse liste. Si on combine leur fortune on retrouve 75,4 milliards de dollars, contre 70 milliards en 2016. L’Algérien Issad Rebrab gagne 3 places et devient la 6e fortune du continent, avec 4 milliards de dollars. Avec 12,2 milliards de dollars (9,95 milliards d’euros), ce dernier est encore loin devant son concurrent, le Sud-Africain Nicky Oppenheimer, dont la famille a occupé une place centrale dans le buisiness des diamants pendant près d’un siècle, avant de céder en 2012 ses parts de l’entreprise De Beers. La fortune de Nicky Oppenheimer est estimée à 7,7 milliards de dollars. Un autre Sud-Africain, Johann Rupert, le président de la chaîne de luxe suisse Compagnie Financière Richemont, dont la fortune est estimée par Forbes à 7,2 milliards de dollars, complète Le trio de tête.
Autre progression, celle du Marocain Aziz Akhannouch, actionnaire majoritaire du groupe pétrochimique Akwa, dont la fortune passe de 1,6 milliard de dollars en 2017 à 2,2 milliards en 2018. 16e en 2017, il devient 12e du classement 2018.
Tout n’a pas été rose pour les fortunes africaines en cette année. Pendant que certaines ont enregistré une nette progression, d’autres, par contre ont chuté. C’est le cas de la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, Isabel dos Santos (8e en 2017), limogée de la présidence du conseil d’administration de la Sonangol, la compagnie pétrolière nationale, le 15 novembre suite à l’élection de João Lourenço au sommet de l’État, a perdu 400 millions de dollars par rapport à 2017. Avec une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars, elle s’inscrit à la 9e place.
Pour ce qui font leur apparition dans cette liste, on retrouve le Zimbabwéen Strive Masiyiwa. Avec une fortune estimée à 1,7 milliard de dollars, (actif dans les télécoms avec Econet Wireless Zimbabwe et Liquid Telecom), il fait son entrée dans le classement, à la 14e place. Le banquier sud-africain Michiel Le Roux, fondateur de Capitec Bank, apparaît quant à lui à la 19e place, avec 1,2 milliard de dollars.
Découvrez la liste complète des milliardaires africains en 2018 :
1 | Aliko Dangote | 12,2 | Nigérian | Ciment, sucre, farine |
2 | Nicky Oppenheimer | 7,7 | Sud-Africain | Diamants |
3 | Johan Rupert | 7,2 | Sud-Africain | Luxe |
4 | Nassef Sawiris | 6,8 | Égyptien | Construction, chimie |
5 | Mike Adenuga | 5,3 | Nigérian | Télécom, pétrole |
6 (ex aequo) | Issad Rebrab | 4 | Algérien | Agroalimentaire |
6 (ex aequo) | Naguib Sawiris | 4 | Égyptien | Télécom |
8 | Koos Bekker | 2,8 | Sud-Africain | Médias |
9 (ex aequo) | Isabel Dos Santos | 2,7 | Angolaise | Investissements |
9 (ex aequo) | Mohamed Mansour | 2,7 | Égyptien | Distribution |
11 | Patrice Mtsepe | 2,4 | Sud-Africain | Mines |
12 | Aziz Akhannouch | 2,2 | Maroc | Pétrole |
13 | Yasseen Mansour | 1,9 | Égyptien | Distribution |
14 | Strive Masiyiwa | 1,7 | Zimbabwéen | Télécom |
15 (ex aequo) | Folorunsho Alakija | 1,6 | Nigeria | Pétrole |
15 (ex aequo) | Othman Benjelloun | 1,6 | Marocain | Banque, assurance |
17 | Mohammed Dewji | 1,5 | Tanzanien | Divers |
18 | Youssef Mansour | 1,4 | Égyptien | Distribution |
19 (ex aequo) | Michiel le Roux | 1,2 | Sud-Africain | Banque |
19 (ex aequo) | Stephen Saad | 1,2 | Sud-Africain | Produits phamaceutiques |
21 (ex aequo) | Desmond Sacco | 1,1 | Sud-Africain | Mines |
21 (ex aequo) | Onsi Sawiris | 1,1 | Égyptien | Construction, télécom |