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Comment le Ghana compte se passer de l’aide du FMI ?

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Sous l’impulsion du président Nana Akufo-Addo, le Ghana compte mettre fin à son programme d’aide financière du FMI qui arrive à expiration en avril de cette année. Le dernier prêt obtenu par le pays auprès du FMI est de 918 millions de dollars. Le Ghana envisage donc de financer son budget grâce à ses propres recettes.

« Notre reprise économique va financer notre budget », rassure Nana Akufo-Addo. Si le chef de l’Etat a pris cette décision, c’est que le Ghana mise sur la relance de son économie, notamment à travers la recapitalisation des banques. « Aucune raison de demander à nouveau l’aide de ce puissant organe mondial », a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale.

Des experts en économie affirment que le pays peut réussir ce pari. Ils rappellent en effet que le Ghana aura durant cette année la croissance la plus forte du continent. Cette croissance qui est estimée à 8,5% est confirmée par la Banque mondiale dans un rapport sur la question. Les experts affirment que cette croissance peut servir éventuellement à combler le déficit du pays. En plus, avec une économie diversifiée, ce déficit peut être réduit jusqu’à 3% l’année prochaine, selon un économiste ghanéen.

Avec son pétrole, son or ou encore son cacao peut s’autofinancer. Cet objectif peut être aussi atteint avec l’augmentation des investissements dans le développement de l’agriculture vivrière. L’Etat prévoit construire des usines sur toute l’étendue du territoire afin de faire naître une industrie manufacturière.

Réduction de l’inflation et gestion transparente

Des sources évoquent surtout la bonne gestion des finances que promeut Nana Akufo-Addo. Le chef de l’Etat appelle en effet à une gestion transparente. Une invite qui appuie la lutte contre la corruption. L’exécutif ghanéen redéfinit en conséquence les politiques publiques, voie idéale pour le pays de se prendre en charge. L’inflation a déjà été réduite.  A ce titre, la Banque centrale ghanéenne a baissé les taux d’intérêts sur des crédits qui doivent servir aux demandeurs de lancer des initiatives privées.

« Je crois que le Ghana a tous les atouts d’assurer l’irréversibilité de sa stabilité économique », concède un analyste économique. Ce dernier explique ensuite que le leadership et le management du président Nana Akufo-Addo ne doivent pas être négligés. « C’est un dirigeant qui mesure la portée de la décision qu’il a prise devant le Parlement. Il sait ce qu’il fait », justifie-t-il.

Il faut dire que depuis son élection en janvier 2017, le chef de l’Etat ghanéen est considéré comme l’un des acteurs d’une Afrique responsable qui se prend en charge. Nana Akufo-Addo souhaite en effet que les Etats africains ne dépendent plus des aides financières internationales pour la survie de leur économie. « Nous devons abandonner notre mentalité de dépendance qui compte sur l’aide et la charité, dissocier l’Afrique de l’image de mendiante qui lui est associée », avait-il déclaré en décembre dernier lors de la visite d’Emmanuel Macron à Accra.




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