Sans surprise, le président sortant Azali Assoumani, à la tête des Comores depuis 2016 a été proclamé vainqueur de la présidentielle du dimanche au premier tour avec 60,77%. Ses adversaires contestaient déjà ces résultats avant même leur proclamation. Ils dénoncent de nombreuses irrégularités constatées lors du scrutin.
Comme Africa Top Success vous le rapportait, selon le porte-parole des 12 candidats de l’opposition, Achmet Said Mohamed, des personnes ont été blessées par balle ou à l’arme blanche au cours de la journée du dimanche.
L’opposition qui qualifie le scrutin de « coup d’Etat électoral », accuse la commission électorale qui a proclamé les résultats provisoires de complicité avec le pouvoir en place.
« On a bien dit qu’on ne les reconnaîtrait jamais. Dans cette compilation, on sait pertinemment que depuis hier des gens étaient en train de rédiger des procès-verbaux qui n’avaient pas été rédigés dans un bureau. Tout décompte qui est fait en dehors d’un bureau annule de facto le bureau. Tout comme on sait aussi que tout procès-verbal sur lequel il n’y a pas de signature des assesseurs n’a aucune validité », dénonce sur RFI, Mohamed Soulé, directeur de campagne du parti d’opposition Juwa.
Les 12 candidats malheureux déclarent ne plus reconnaitre l’actuel gouvernement. Des rumeurs font état de la création dans les prochaines heures d’un gouvernement parallèle composé des membres de l’opposition.