BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / A la Une / Comores : La mort en détention de l’agresseur présumé du Président suscite débat

Comores : La mort en détention de l’agresseur présumé du Président suscite débat

Partagez ceci :

Au Comores, aucune trace de violence n’a été détectée sur le corps d’Ahmed Abdou, alias « Fanou », décédé dans sa cellule dans la nuit du 13 au 14 septembre, écartant ainsi la nécessité d’une enquête supplémentaire. C’est la conclusion à laquelle est parvenue le parquet de Moroni contenue dans un communiqué publié mardi 24 septembre 2024.

Selon ce communiqué, le rapport médico-légal établi par le Dr Naoufal Boina, médecin du service de santé militaire, est formel : aucune blessure par arme à feu ou arme contondante n’a été relevée sur le corps de l’individu, décédé peu après l’attaque au couteau visant le président Azali Assoumani. Sur cette base, le parquet a conclu qu’il n’y a « pas de raison de poursuivre l’enquête ».

Cependant, la mort en détention d’Ahmed Abdou, décrit comme un jeune militaire en bonne santé, soulève de nombreuses questions. Le parti Ushe, une nouvelle formation politique, critique l’absence d’autopsie et met en doute l’impartialité du médecin militaire. Ushe réclame une enquête indépendante et appelle à une réforme des pratiques des forces de l’ordre.

Le parti Orange a également exprimé son désaccord, jugeant les conclusions du parquet insuffisantes. Il appelle à la saisine de Transparency International pour éclaircir cette affaire. Orange exhorte également les partis politiques et la société civile à organiser des rassemblements pour exiger justice, tout en condamnant fermement cette agression inédite contre un responsable politique aux Comores.

Les circonstances entourant la mort d’Ahmed Abdou continuent de nourrir la controverse, renforçant les appels à la transparence et à une enquête impartiale.




Traduction »