À trois jours du 26 mai, date d’investiture traditionnelle du nouveau chef de l’État, les tensions politiques sont exacerbées car un nouveau président aurait dû prendre ses fonctions. Cependant, le chef de l’État, Azali Assoumani, en exercice depuis 2016, a pu se présenter à sa propre succession et être réélu en 2019, après un changement de Constitution, en 2018.
Pour le président Azali Assoumani, cette réforme de la Constitution a remis les compteurs à zéro et son mandat court donc désormais jusqu’en 2024. Rappelons que le président en exercice a été déclaré réélu à la tête de l’Etat en avril 2019 par la Cour suprême à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition.
Celle-ci ne décolère pas et dénonce ce qu’elle considère comme une nouvelle manœuvre dictatoriale, ainsi que le souligne le secrétaire général du Front commun de l’opposition, Ahmed Barwane, au micro de notre correspondante à Moroni, Anziza M’Changama.
« Nous nous trouvons en face d’un écueil. C’est toujours Azali qui est le problème de ce pays. En fait, il est en train de traduire dans les faits son appétit de pouvoir… ».
Et Ahmed Barwane accuse Azali Assoumani de « vol électoral ». « Nous ne sommes pas pour la panique ni pour le désordre. Nous sommes un Front démocratique et tous les responsables politiques qui s’y trouvent luttent pour la démocratie et le départ d’Azali », a déclaré Ahmed Barwane.
Avec RFI