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Des militants se réclamant de la Fédération scolaire et estudiantine de Côte d’Ivoire (Fesci) ont attaqué ce mardi 21 mai 2019, la mairie de Cocody en vue de racketter des étudiants qui y retiraient leurs bourses Un blessé à la machette a été dénombré, plusieurs étudiants ont été rackettés.
La mairie de Cocody a été le théâtre d’une attaque à la machette d’un groupe se réclamant de la Fesci sur un groupe d’étudiants. Ce syndicat connu pour ses méthodes peu orthodoxes et aux antipodes des principes syndicaux a repris du service. En effet, ce mardi 21 mai, des étudiants qui étaient en train de percevoir un montant de 240 000 FCFA comme bourse, ont été contraints de reverser 10.000 FCFA à une militante fesciste chargée de recevoir la rançon.
L’étudiant Julien K. que nous avons rencontré confirme l’information et explique, « une rançon de 10 000 FCFA par boursier est à verser à la Fesci. Cela est déplorable, de quel droit doit-elle prendre cet argent ? Cette situation a d’ailleurs rebellé un groupe d’étudiants qui ont refusé de payer, tandis que d’autres payaient sans broncher. Armés de gourdins, de machettes, de bois, des éléments de la Fesci ont donc débarqué à la mairie, précisément au service de l’état civil, pour obliger les boursiers à payer ».
« Précisons que le paiement a été délocalisé à la mairie pour éviter le racket de la Fesci au campus. Mais curieusement la jeune fille chargée de recevoir la somme indument perçue avait la liste dressée de tous les boursiers qui est en réalité un document interne de la direction des bourses », a témoigné Julien K .
« Ce qui fait penser à une complicité interne entre l’administration universitaire et la Fesci. Nos gouvernants doivent prendre la pleine mesure de la situation en ne tolérant aucunement cette forme de racket à ciel ouvert », dénonce un autre étudiant sous le couvert de l’anonymat. La police a été déployée sur le site et les éléments de la Fesci ont sauté la clôture pour prendre le large en frappant plusieurs personnes et blessant à la machette au moins une personne.
Alertée, la direction de la Fesci n’a pas souhaité réagir. Ce genre de rançon est monnaie courante dans le milieu universitaire et la Fesci semble être au cœur de ce fonctionnement mafieux.
