En Côte d’Ivoire, le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a exprimé son mécontentement à l’égard de la Commission Électorale Indépendante (CEI) lors d’un point de presse tenu le 21 novembre 2024.
Le parti d’opposition, dirigé par Laurent Gbagbo, a dénoncé les nombreuses difficultés rencontrées par les citoyens lors de la récente opération de révision de la liste électorale, qui s’est achevée le 17 novembre.
Des dysfonctionnements critiqués
Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a fustigé plusieurs aspects de l’opération : un délai trop court pour l’enrôlement, des procédures administratives complexes, et un nombre insuffisant de centres d’enrôlement, particulièrement à l’étranger. Selon lui, ces obstacles ont empêché des millions d’Ivoiriens de s’inscrire sur les listes électorales.
Le PPA-CI souligne que seuls 20 % des primo-votants attendus (4,5 millions) ont pu s’enregistrer. Le parti cite notamment « l’absence de centres d’enrôlement dans les pays de l’AES » et « le faible nombre de lieux disponibles dans des pays voisins comme le Ghana » pour illustrer les carences du processus.
Les demandes du PPA-CI
Face à ces dysfonctionnements, le parti demande à la CEI de prolonger d’au moins trois mois la période d’enrôlement afin de permettre à tous les citoyens de participer pleinement au processus électoral.
À défaut de réponse favorable, le PPA-CI menace de réclamer la dissolution ou une réforme profonde de la CEI, qu’il accuse de ne pas garantir des élections équitables et inclusives.
Cette critique souligne les tensions persistantes autour des questions électorales en Côte d’Ivoire, où les enjeux de transparence et d’accessibilité restent au cœur des préoccupations des partis politiques et des citoyens.