Guillaume Soro à la barre. La Justice ivoirienne va démarrer le procès de l’ancien Président de l’Assemblée nationale sur ce mardi 28 avril 2020. Une décision contrairement à la recommandation de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Le procès de Guillaume Soro s’ouvre ce mardi devant le Tribunal correctionnel d’Abidjan. L’ex-Premier ministre est notamment accusé de « détournement et recel de fonds public ». L’ex-rebelle et plusieurs de ses fidèles sont également poursuivis pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat ». 19 de ses lieutenants sont actuellement en détention préventive.
Ses avocats, estiment que c’est « tentative d’exécution politique ».
« l’unique objectif de cette audience précipitée vise à rendre inéligible M. Soro, dans le cadre d’un jugement prévu à être rendu en catimini, en violation de toutes règles de droit et de procédure, sans qu’il ne soit tenu compte des exigences sanitaires » a indiqué son conseil d’avocats.
Il y a quelques jours, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a recommandé l’abandon du mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro et la libération de ses proches. Quelques jours après, tout ne semble pas aller vers cette issue.