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Côte d’ivoire : l’histoire de Daniel RikiéBoussou, le vigile devenu docteur en histoire

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L’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a, jeudi dernier, été le théâtre d’une scène inédite. Une soutenance de thèse doctorante va susciter l’émotion auprès des participants, le jury en premier. L’impétrant, Daniel RikiéBoussou, a une trajectoire atypique. Vigile hier, il est passé aujourd’hui docteur en Histoire économique et sociale. Un destin peu commun.

Rien ne pouvait présager que derrière son uniforme jaune-gris, le vigile de service d’une agence de Communication de la capitale ivoirienne, pouvait, du jour au lendemain troquer cette tenue contre une toge verte de « Docteur ». Eh bien, c’est ce qu’a réussi Daniel Rikié, désormais Dr Boussou, avec sa thèse unique de doctorat en Histoire économique et sociale traitant de « La politique économique de l’Etat et le développement de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1994 ».

L’histoire de Boussou est faite de patience, d’abnégation et surtout de courage. Lui à qui la vie n’a pas du tout fait de cadeau, a du faire preuve d’un remarquablementale. Après l’obtention de son Baccalauréat, l’homme qui nourrissait l’envie d’être un banquier, décide de poursuivre ses études universitaires dans la filière des Sciences économiques. Il sera finalement retenu en Histoire du fait des notes au baccalauréat série B.

Après l’obtention de la Licence, il opte pour la Recherche. « Ce choix se justifie par le fait que nous nous sommes dit au cas où nous n’étions pas reçus au concours  de la Fonction Publique, nous avons toujours cette possibilité de poursuivre toujours les études universitaires », confie-t-il. Viendra ensuite le Diplôme d’étude approfondie (DEA) qu’il obtient en 2011. Au comble de l’infortune, surviendra la crise ivoirienne. L’université sera fermée.

Orphelin de père et avec une mère au chômage, il n’a eu de choix que de se chercher un emploi pour se prendre en charge.« C’est ainsi que je me suis retrouvé dans une société de sécurité de la place où j’ai exercé ce métier pendant 2 ans avant d’être recruté par le cabinet en tant qu’agent de sécurité et coursier-vaguemestre », raconte-t-il. « En 2012, étant en poste la nuit, j’attirais l’attention de mon patron avec de nombreux documents, ce qui était contraire aux règles de la sécurité. Plutôt que de subir ses foudres, c’est, au contraire, à des encouragements et à un accompagnement de tous les instants auxquels j’ai eu droit », se réjouit-il.

Ayant soutenu avec brio, le désormais docteur en Histoire force l’admiration. « On retient que la patience est un chemin d’or et on peut partir de rien pour réussir demain », conclut-il.




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