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Cote d’Ivoire: limogeage de Thierry Tanoh du gouvernement, une purge anti-Bédié ?

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Sur la sellette depuis plusieurs semaines, le ministre du Pétrole et de l’Energie, Thierry Tanoh, a été limogé du gouvernement, lundi 10 décembre. C’est à travers un communiqué lapidaire que la décision de son limogeage a été annoncée. Il est immédiatement remplacé par Abdourahamane Cissé, 37 ans, polytechnicien et ancien trader.

La mise sur la touche de Thierry Tanoh intervient dans un contexte de situation politique très tendue, marqué par une crise sans précédent entre Alassane Ouattara et son ancien allié du PDCI, dont Tanoh est le protégé.

A plusieurs reprises, souligne Jeune Afrique, le président Alassane Ouattara a annoncé que le « temps des clarifications » était venu avec ses ministres issus du PDCI, ne cachant pas sa volonté de remanier le gouvernement.

A la lumière des analyses, le limogeage de Thierry Tanoh s’apparent plutôt à une purge anti-Bédié, même « le gouvernement met en avant des « objectifs non atteints » dans le secteur de l’énergie.

Alors que les neuf autres ministres avaient, à divers degrés, exprimé leur ralliement au parti unifié, Thierry Tanoh, 56 ans, avait montré, ces derniers temps des signes de rapprochement vers Henri Konan Bédié, renseigne pour sa part, RFI.

Parfois cité comme candidat possible, en 2020, il a participé, mi-octobre, au congrès extraordinaire de Daoukro. Ensuite, il a été le seul ministre PDCI à réintégrer le secrétariat exécutif du parti. Il figurait même sur certaines affiches de la campagne d’identification des militants, lancée par le PDCI.

Sa démission faisait l’objet de rumeurs, depuis deux semaines, à Abidjan, mais il est finalement limogé. Ce limogeage intervient « alors que le RHDP commence à préparer son congrès constitutif de janvier et que le PDCI se rapproche des deux branches du FPI », note le politologue Sylvain N’guessan avant d’ajouter que  « là, il part en martyr, sacrifié pour avoir défendu le PDCI ».

N’ayant pas de mandat électif, Thierry Tanoh redevient un citoyen comme les autres « sauf qu’il sort de Harvard et qu’il n’aura pas de mal à se recaser », souligne Sylvain N’guessan.




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