Agacé par les manœuvres visant à l’écarter de la présidentielle de 2025, Tidjane Thiam a lancé une réplique cinglante, évoquant ses origines pour répondre aux attaques ciblant sa nationalité.
Une candidature contestée
Depuis son élection à la tête du PDCI-RDA, Thiam s’impose comme un adversaire de taille face au RHDP d’Alassane Ouattara. Avec le décès d’Henri Konan Bédié et les incertitudes autour de la candidature de Laurent Gbagbo, le camp présidentiel semblait anticiper une élection sans véritable opposition. Cependant, l’émergence de Thiam rebat les cartes.
Pour tenter de l’écarter, ses détracteurs s’appuient sur sa nationalité française, questionnant sa légitimité et son éligibilité. En réponse, Tidjane Thiam a officiellement renoncé à sa seconde nationalité, respectant les exigences constitutionnelles ivoiriennes.
Face aux critiques persistantes, il a lancé une pique appuyée :
« Chaque être humain ne peut naître qu’en un seul endroit, et moi, je suis né à Abidjan ! »
Une déclaration interprétée comme une réponse directe à ceux qui mettent en doute son appartenance et sa légitimité politique.
Une bataille sur plusieurs fronts
Outre les attaques externes, Thiam fait face à des tensions internes au sein du PDCI-RDA. Valérie Yapo, ex-secrétaire exécutive du parti, récemment sanctionnée pour indiscipline, a déposé une action en justice contre lui. Elle critique ouvertement son leadership, affirmant que sa gestion crée des divisions internes.
Malgré ces défis, Tidjane Thiam reste ferme :
« Cette tentative de déstabilisation est vouée à l’échec. »
Il appelle les cadres du parti à se concentrer sur le recrutement de nouveaux militants et réaffirme sa détermination à participer à la prochaine élection présidentielle, déclarant qu’il le fera « s’il plaît à Dieu ».
Cette réplique marque la volonté de Thiam de défendre sa place sur l’échiquier politique ivoirien et de résister aux tentatives d’éviction, qu’elles viennent de l’extérieur ou de l’intérieur de son propre parti.