La police kényane a été impliquée dans la mort de 15 personnes depuis l’instauration d’un couvre-feu destiné à combattre le nouveau coronavirus, selon un communiqué de l’Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA), consulté vendredi par l’AFP.
L’IPOA dit avoir reçu 87 plaintes contre la police depuis qu’un couvre-feu nocturne a été instauré le 27 mars, de même que d’autres mesures sécuritaires.
“Après enquêtes préliminaires, 15 morts et 31 incidents menant à des blessures ont été directement liés à des actions d’officiers de police dans le cadre du maintien du couvre-feu”, selon le communiqué.
Les plaintes comprennent des morts, des tirs, du harcèlement, des vols, des traitements inhumains et des agressions sexuelles, indique l’IPOA.
Ce communiqué a été publié plus tôt cette semaine tandis qu’une vague d’indignation montait à travers le monde contre le racisme et les violences policières.
La police kényane est régulièrement accusée par les groupes de défense des droits d’utilisation excessive de la force et d’exécutions extrajudiciaires, notamment dans les quartiers pauvres.
En avril, Human Rights Watch (HRW) avait accusé la police d’imposer le couvre-feu “de manière chaotique et violente, depuis le début”, parfois en fouettant, en battant ou en utilisant des gaz lacrymogènes pour forcer les gens à quitter les rues.