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A woman and a child wearing face masks ride a vehicle at a riverside park by the Yangtze River in Wuhan of Hubei province, the epicentre of China's coronavirus disease (COVID-19) outbreak, March 26, 2020. REUTERS/Stringer CHINA OUT.

Covid-19 : enquête à Wuhan, Pékin ferait des pressions sur les habitants de se taire

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Des enquêteurs de l’OMS sont arrivés à Wuhan pour éclairer l’origine de la pandémie de coronavirus. Ils y ont rencontré des proches de victimes de la maladie qui affirment recevoir des pressions du pouvoir chinois pour se taire. Les enquêteurs, eux, ne sont pas sûrs de pouvoir visiter le laboratoire de virologie de Wuhan.

Pots-de-vin ou intimidation…Les autorités chinoises mettent sous pression des familles de victimes du Covid pour les dissuader d’entrer en contact avec les enquêteurs de l’OMS à Wuhan, affirment des proches de défunts.

Depuis l’arrivée des experts de l’OMS, la pression des autorités s’est accrue, affirment-elles.

« Cela montre que (les autorités) sont très nerveuses. Elles redoutent que ces familles entrent en contact avec les experts de l’OMS », déclare à l’AFP cet homme de 51 ans, dont le père est mort au début de l’épidémie, sans que le décès soit officiellement lié au Covid, faute de tests à l’époque.

« Quand l’OMS est arrivée à Wuhan, (le groupe) a été démantelé de force. Résultat, nous avons perdu le contact avec de nombreux membres », déplore-t-il.

Comme d’autres réseaux sociaux en Chine, WeChat, géré par le géant de l’internet Tencent, bloque régulièrement les contenus jugés sensibles par le pouvoir.

Une retraitée, qui pense que sa fille a été tuée par le virus en janvier 2020, a raconté à l’AFP avoir été convoquée la semaine dernière par les autorités qui lui ont intimé l’ordre de ne « pas parler aux médias ni de se laisser manipuler ».

« Après ça, elles sont venus chez moi hier, m’ont chanté la même chanson et donné 5.000 yuans (640 euros) au titre de condoléances », a-t-elle témoigné.

Interrogée par l’AFP, la mairie de Wuhan n’a pas répondu aux questions portant sur les demandes des familles. Quant à Zhang Hai, il appelle les experts de l’OMS à avoir « le courage » de rencontrer les familles, disant redouter que ces derniers se laissent embobiner par les autorités ou soient bloqués dans leur enquête.

Selon lui, le témoignage des familles sur l’explosion du virus à Wuhan pourrait utilement éclairer les enquêteurs internationaux, au moment où Pékin cherche à évacuer toute responsabilité.

Selon les premiers éléments fournis par les enquêteurs chinois dès le début de 2020, le virus aurait été transmis par une chauve-souris à un autre animal, avant de s’attaquer à l’homme. La contamination aurait explosé dans un marché de Wuhan où étaient vendus vivants des animaux sauvages, notamment des pangolins.

Une autre théorie, répandue notamment par l’ancien président américain Donald Trump, incrimine le laboratoire de virologie de Wuhan, où des chercheurs travaillaient sur des coronavirus.

Il n’est pas dit que les experts internationaux auront accès à ce laboratoire lors de leur séjour à Wuhan.

Avec AFP




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